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2404 NOUS N'APPARTENONS PAS A CE MONDE

Publié le 13/05/2018 à 06:05 par cafenetphilosophie Tags : background aimer vie moi monde roman amour mort création dieu sur cadre gratuit livre art saint extrait

 

 

Libres commentaires liturgiques.

 

Extrait de Libres commentaires liturgiques, Année B, A.Mendiri, Edilivre.

 

Prochain billet demain lundi 14 mai.

 

 

TEXTES :

 

Livre des Actes des Apôtres(Ac 1, 15-17.20a.20c-26)

 

En ces jours-là, Pierre se leva au milieu des frères qui étaient réunis au nombre d’environ cent vingt personnes, et il déclara : « Frères, il fallait que l’Écriture s’accomplisse. En effet, par la bouche de David, l’Esprit Saint avait d’avance parlé de Judas, qui en est venu à servir de guide aux gens qui ont arrêté Jésus : ce Judas était l’un de nous et avait reçu sa part de notre ministère. Il est écrit au livre des Psaumes : Qu’un autre prenne sa charge. Or, il y a des hommes qui nous ont accompagnés durant tout le temps où le Seigneur Jésus a vécu parmi nous, depuis le commencement, lors du baptême donné par Jean, jusqu’au jour où il fut enlevé d’auprès de nous. Il faut donc que l’un d’entre eux devienne, avec nous, témoin de sa résurrection. » On en présenta deux : Joseph appelé Barsabas, puis surnommé Justus, et Matthias. Ensuite, on fit cette prière : « Toi, Seigneur, qui connais tous les cœurs, désigne lequel des deux tu as choisi pour qu’il prenne, dans le ministère apostolique, la place que Judas a désertée en allant à la place qui est désormais la sienne. On tira au sort entre eux, et le sort tomba sur Matthias, qui fut donc associé par suffrage aux onze Apôtres.

 

Première lettre de saint Jean(1 Jn 4, 11-16)

 

Bien-aimés, puisque Dieu nous a tellement aimés, nous devons, nous aussi, nous aimer les uns les autres. Dieu, personne ne l’a jamais vu. Mais si nous nous aimons les uns les autres Dieu demeure en nous, et, en nous, son amour atteint la perfection. Voici comment nous reconnaissons que nous demeurons en lui et lui en nous : il nous a donné part à son Esprit. Quant à nous, nous avons vu et nous attestons que le Père a envoyé son Fils comme Sauveur du monde. Celui qui proclame que Jésus est le Fils de Dieu, Dieu demeure en lui, et lui en Dieu. Et nous, nous avons reconnu l’amour que Dieu a pour nous, et nous y avons cru. Dieu est amour : qui demeure dans l’amour demeure en Dieu, et Dieu demeure en lui.

 

Évangile selon saint Jean(Jn 17, 11b-19)

 

 

En ce temps-là, les yeux levés au ciel, Jésus priait ainsi : « Père saint, garde mes disciples unis dans ton nom le nom que tu m’as donné, pour qu’ils soient un, comme nous-mêmes. Quand j’étais avec eux, je les gardais unis dans ton nom, le nom que tu m’as donné. J’ai veillé sur eux, et aucun ne s’est perdu, sauf celui qui s’en va à sa perte de sorte que l’Écriture soit accomplie. Et maintenant que je viens à toi, je parle ainsi, dans le monde, pour qu’ils aient en eux ma joie, et qu’ils en soient comblés. Moi, je leur ai donné ta parole, et le monde les a pris en haine parce qu’ils n’appartiennent pas au monde, de même que moi je n’appartiens pas au monde. Je ne prie pas pour que tu les retires du monde, mais pour que tu les gardes du Mauvais. Ils n’appartiennent pas au monde, de même que moi, je n’appartiens pas au monde. Sanctifie-les dans la vérité : ta parole est vérité De même que tu m’as envoyé dans le monde, moi aussi, je les ai envoyés dans le monde. Et pour eux je me sanctifie moi-même, afin qu’ils soient, eux aussi, sanctifiés dans la vérité. »

 

 

COMMENTAIRE :

 

« Il faut donc que l’un d’entre eux devienne, avec nous, témoin de sa résurrection… On tira au sort…et le sort tomba sur Matthias » (Acte des Apôtres) ; « Dieu, personne ne l’a jamais vu. Mais si nous nous aimons les uns les autres, Dieu demeure en nous… Voici comment nous reconnaissons que nous demeurons en lui et lui en nous : il nous a donné art à son Esprit… Dieu est amour : qui demeure dans l’amour demeure en Dieu, et Dieu demeure en lui. » (St Jean) ; « le monde les a pris en haine parce qu’ils n’appartiennent pas au monde » (St Jean).

 

« Vous n’appartenez pas au monde… de même que moi, je n’appartiens pas au monde ». Ces affirmations peuvent apparaître curieuses. Faut-il encore savoir ce que l’on entend ici par « le monde ». Il s’agit de la finitude ou de la création repliée sur ses seules perspectives. Que voulons-nous dire par là ? La création ou la finitude comportent des limites par essence, tant temporelles que naturelles. La création est étrangère par elle-même à la condition de la plénitude, condition qui serait celle de Dieu, Etre dépourvu de limite et qui ignore imperfections et donc ce que nous appelons le « Mal », c’est-à-dire tout ce qui remet en cause la valeur de ce qui est, comme les désordres, les souffrances, les laideurs de toutes sortes et in fine la mort.

 

Cela est inhérent à la condition et à l’essence de la finitude. Pourtant cette condition de la finitude n’est pas dépourvue d’intérêt ou de valeur. Nous pouvons y trouver des satisfactions de toutes sortes, physiques, affectives, intellectuelles, morales. C’est en ce sens que les créatures sont passionnément attachées à la vie et que le désir aveugle de vie qui est en eux et qui ne connaît pas de limite les pousse à mettre tous leurs espoirs, leurs attentes, leurs perspectives dans cette finitude. Ce désir aveugle et illimité de vie qui traverse la création et que dénonçait Schopenhauer (XIX° siècle) renvoie à ce que les textes bibliques désignent et personnifient sous l’appellation du démon.

 

 

Dès lors ce désir nous inspire un attachement aveugle et exclusif à ce monde, ce qui entraîne le refus d’accorder le moindre crédit à toute autre perspective, celle proclamée par certains selon laquelle la finitude ou le monde est appelé à surmonter cete finitude et à partager éventuellement, s’il en décide ainsi, lune forme de plénitude divine. Mais le bon sens nous dit que « c’est folie de croire » comme le souligne St Paul. Seule l’actualisation de l’Esprit qui est potentiellement tapi en nous, c’est-à-dire cette dimension de notre être nous reliant à la présence divine et à l’accueil de cette promesse peuvent nous dévoiler la vocation de la finitude ou du monde à n’être pas enfermé dans ses étroites et essentielles limites.

 

 

C’est ce dévoilement qui nous élève au-dessus des seules perspectives offertes par le monde. C’est ce dévoilement qui nous arrache à ce monde et à ses frontières. C’est ce dévoilement qui permet légitimement de proclamer que « nous ne sommes plus de ce monde », que nous ne sommes plus enfermés dans le cadre de ses frontières apparemment insurmontables.

 

 

  

Ainsi, c’est l’esprit que nous portons en nous qui est la source de ce dévoilement. Mais celui-ci n’est pas seulement une révélation « intellectuelle ». Ce dévoilement s’accompagne d’une manière d’être, d’une exigence d’amour au sens de l’amour-agapè, de l’amour gratuit, du désir de vouloir du bien à autrui ; et ce, parce que ce dévoilement nous apprend que Dieu est Amour puisque librement et gratuitement il nous offre son infinitude et sa plénitude en partage. De plus, l’Amour ainsi conçu est la clef du bonheur, la manifestation du bien par excellence, la voie afin d’accéder à un statut ontologique infiniment supérieur à la finitude repliée sur ses étroites frontières.

A.Mendiri