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Rubrique "Libres commentaires liturgiques". Suite du billet N°2959.
Extrait de "Commentaires philosophiques des textes de la liturgie
catholique, Année 3, A.Mendiri, Amazon (kdp.amazon.com)
Prochain billet demain lundi 06 mai.
TEXTES :
Livre des Actes des Apôtres(Ac 5, 27b-32.40b-41)
En ces jours-là, les Apôtres comparaissaient devant le Conseil suprême. Le grand prêtre les interrogea : « Nous vous avions formellement interdit d’enseigner au nom de celui-là, et voilà que vous remplissez Jérusalem de votre enseignement. Vous voulez donc faire retomber sur nous le sang de cet homme ! » En réponse, Pierre et les Apôtres déclarèrent : « Il faut obéir à Dieu plutôt qu’aux hommes. Le Dieu de nos pères a ressuscité Jésus, que vous aviez exécuté en le suspendant au bois du supplice. C’est lui que Dieu, par sa main droite, a élevé, en faisant de lui le Prince et le Sauveur, pour accorder à Israël la conversion et le pardon des péchés. Quant à nous, nous sommes les témoins de tout cela, avec l’EspritSaint, que Dieu a donné à ceux qui lui obéissent. » Après avoir fait fouetter les Apôtres, ils leur interdirent de parler au nom de Jésus, puis ils les relâchèrent. Quant à eux, quittant le Conseil suprême, ils repartaient tout joyeux d’avoir été jugés dignes de subir des humiliations pour le nom de Jésus.
Apocalypse de saint Jean(Ap 5, 11-14)
Moi, Jean, j’ai vu : et j’entendis la voix d’une multitude d’anges qui entouraient le Trône, les Vivants et les Anciens ; ils étaient des myriades de myriades, par milliers de milliers. Ils disaient d’une voix forte : « Il est digne, l’Agneau immolé, de recevoir puissance et richesse, sagesse et force, honneur, gloire et louange. » Toute créature dans le ciel et sur la terre, sous la terre et sur la mer, et tous les êtres qui s’y trouvent, je les entendis proclamer : « À celui qui siège sur le Trône, et à l’Agneau, la louange et l’honneur, la gloire et la souveraineté pour les siècles des siècles. » Et les quatre Vivants disaient : « Amen ! » ; et des Anciens, se jetant devant le Trône, se prosternèrent.
Évangile selon saint Jean(Jn 21, 1-19)
En ce temps-là, Jésus se manifesta encore aux disciples sur le bord de la mer de Tibériade, et voici comment. Il y avait là, ensemble, Simon-Pierre, avec Thomas, appelé Didyme (c’est-à-dire Jumeau), Nathanaël, de Cana de Galilée, les fils de Zébédée, et deux autres de ses disciples. Simon-Pierre leur dit : « Je m’en vais à la pêche. » Ils lui répondent :
« Nous aussi, nous allons avec toi. » Ils partirent et montèrent dans la barque ; or, cette nuit-là, ils ne prirent rien.    Au lever du jour, Jésus se tenait sur le rivage, mais les disciples nesavaient pas que c’était lui.     Jésus leur dit : « Les enfants, auriez-vous quelque chose à manger ?  Ils lui répondirent : « Non. »     Il leur dit : « Jetez le filet à droite de la barque, et vous trouverez. » Ils jetèrent donc le filet, et cette fois ils n’arrivaient pas à le tirer, tellement il y avait de poissons.    Alors, le disciple que Jésus aimait dit à Pierre :
 « C’est le Seigneur ! » Quand Simon-Pierre entendit que c’était le Seigneur, il passa un vêtement, car il n’avait rien sur lui, et il se jeta à l’eau.     Les autres disciples arrivèrent en barque, traînant le filet plein de poissons ; la terre n’était qu’à une centaine de mètres.     Une fois descendus à terre, ils aperçoivent, disposé là, un feu de braise avec du poisson posé dessus, et du pain.     Jésus leur dit : « Apportez donc de ces poissons que vous venez de prendre. »     Simon-Pierre remonta et tira jusqu’à terre le filet plein de gros poissons : il y en avait cent cinquante-trois. Et, malgré cette quantité, le filet ne s’était pas déchiré.     Jésus leur dit alors : « Venez manger. » Aucun des disciples n’osait lui demander : « Qui es-tu ? » Ilssavaient que c’était le Seigneur.     Jésus s’approche ; il prend le pain et le leur donne ; et de même pour le poisson.  C’était la troisième fois que Jésus ressuscité d’entre les morts se manifestait à ses disciples.    Quand ils eurent mangé, Jésus dit à Simon-Pierre :« Simon, fils de Jean, m’aimes-tu vraiment, plus que ceux-ci ? » Il lui répond : « Oui, Seigneur ! Toi, tu le sais : je t’aime. » Jésus lui dit : « Sois le berger de mes agneaux. »     Il lui dit une deuxième fois : « Simon, fils de Jean m’aimes-tu vraiment ? » Il lui répond : « Oui, Seigneur ! Toi, tu le sais : je t’aime. » Jésus lui dit : « Sois le pasteur de mes brebis. »     Il lui dit, pour la troisième fois : « Simon, fils de Jean, m’aimes-tu ? » Pierre fut peiné parce que, la troisième fois, Jésus lui demandait : « M’aimes-tu ? » Il lui répond : « Seigneur, toi, tu sais tout :
 tu sais bien que je t’aime. » Jésus lui dit : « Sois le berger de mes brebis.     Amen, amen, je te le dis : quand tu étais jeune, tu mettais ta ceinture toi-même pour aller là où tu voulais ; quand tu seras vieux, tu étendras les mains, et c’est un autre qui te mettra ta ceinture, pour t’emmener là où tu ne voudrais pas aller. »     Jésus disait cela pour signifier par quel genre de mort Pierre rendrait gloire à Dieu. Sur ces mots, il lui dit : « Suis-moi. »
COMMENTAIRE :
« Quant à nous, nous sommes les témoins de tout cela, avec l’Esprit Saint, que Dieu a donné à ceux qui lui obéissent. » (Acte des Apôtres) ; « Moi, Jean, j’ai vu : et j’entendis la voix d’une multitude d’anges… « Il est digne, l’Agneau immolé, de recevoir… sagesse et force, honneur, gloire et louange. » (Apocalypse) ; « Jésus se tenait sur le rivage, mais les disciples ne savaient pas que c’était lui… Aucun des disciples n’osait lui demander : « Qui es-tu ? » Ils savaient que c’était le Seigneur… C’était la troisième fois que Jésus ressuscité d’entre les morts se manifestait à ses disciples. » (St Jean).
Les textes de ce jour veulent témoigner de ce que les disciples prétendent avoir été les témoins ou les visionnaires. En premier lieu, les apôtres, contre vents et marées, au prix d’humiliations, proclament que Le Christ est ressuscité et qu’ils en sont les témoins directs. Le caractère invraisemblable de leur témoignage rend compte aisément des humiliations subies. D’ailleurs, en est-il aujourd’hui autrement ? Nombreux sont ceux qui accueillent au mieux avec une écoute polie mais distraite, voire compatissante de tels propos. « C’est folie de croire » proclamait St Paul.
Il faut bien avoir conscience que les disciples en question ont été les premiers sceptiques. Ils ont cru en un prophète libérateur de la Palestine du joug romain. Ils ont accordé leur confiance en un homme qui possédait un grand charisme, sans doute des dons de guérison, qui apportait un message libérateur sur le plan religieux par rapport aux contraintes jugées parfois trop sévères et étouffantes du judaïsme traditionnel, mais ils n’ont jamais véritablement compris du vivant de ce prophète qu’elle était sa véritable nature et le sens profond de sa mission. Cependant, les espoirs mis en lui sont brutalement tombés au moment de sa mort infamante sur une croix et ils sont retournés à leurs occupations avec la tristesse de l’âme accablée par la déception et désertée par un idéal trompé.
C’est pourquoi, avons-nous dit déjà à plusieurs reprises qu’il est possible d’accorder crédit à leurs convictions d’avoir été les témoins de ce prophète ressuscité. Car les manifestations de cette présence mystérieuse se sont répétées dans le temps, ont été multiples dans l’espace, se sont adressées à de nombreux témoins. Ces témoins, sceptiques au départ, sont devenus les plus ardents croyants, au prix d’humiliations et jusqu’au martyr et à la mort inclus. Difficile dans ces conditions de faire de ces témoignages de simples effets d’un délire d’ordre psychiatrique, qui aurait atteint de la même manière des personnes différentes en des endroits différents et à des moments distincts et qui se seraient maintenus avec la vigueur que l’on sait jusqu’à leur mort dans des conditions éprouvantes.
Notons à ce propos les caractères insolites de ces « apparitions ». Le témoignage ne fait pas que mobiliser leur perception ordinaire ou habituelle. Si c’était le cas, ils reconnaîtraient immédiatement et sans aucune difficulté celui qu’ils avaient côtoyé et suivi pendant près de trois ans. Comme les disciples d’Emmaüs, ils ne le reconnaissent qu’à un certain nombre de signes qui réveillent leur foi. Leurs yeux s’ouvrent alors comme sur un autre monde que celui du monde sensible et ordinaire. Les modalités de cette reconnaissance semblent signifier théologiquement et ontologiquement parlant que le « ressuscité » n’appartient plus tout à fait à ce monde, à notre monde, mais que la résurrection est un dépassement de ce monde, un passage vers une autre dimension ontologique, un dépassement dans la conservation de ce qui fut. Cela semble aussi témoigner que le ressuscité est bien tout à la fois de ce monde comme « Fils de l’homme » mais également qu’il appartient à un autre monde, comme « Fils de Dieu ». C’est à cette double dimension que, selon les Evangiles, et grâce à l’Incarnation divine, nous serions librement appelés si nous en décidons ainsi. Toujours est-il qu’une fois de plus, quel que soit le crédit accordé in fine à ces textes, force est de reconnaître leur grande cohérence et leur rigueur théologique et ontologique.
A.Mendiri