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2952 LA RESURRECTION, CLEF DE VOUTE DE LA FOI

Publié le 21/04/2019 à 07:22 par cafenetphilosophie Tags : background pouvoir sur vie roman homme chez plat mode saint mort dieu place center nature cadre femmes demain livre

 

 

 

Rubrique"Libres commentaires liturgiques". Suite du billet N°2945.

 

Extrait de "Commentaires philosophiques des textes de la liturgie catholique, Année 3, A.Mendiri, Amazon  (kdp.amazon.com)

 

Prochain billet demain lundi 22 avril.

 

 

Pâques

TEXTES :

 

Veille pascale

 

Lettre de saint Paul apôtre aux Romains(Rm 6, 3b-11)

 

 Frères, nous tous qui par le baptême avons été unis au Christ Jésus, c’est à sa mort que nous avons été unis par le baptême.  Si donc, par le baptême qui nous unit à sa mort, nous avons été mis au tombeau avec lui, c’est pour que nous menions une vie nouvelle, nous aussi, comme le Christ qui, par la toute-puissance du Père, est ressuscité d’entre les morts.     Car, si nous avons été unis à lui par une mort qui ressemble à la sienne, nous le serons aussi par une résurrection qui ressemblera à la sienne.     Nous le savons : l’homme ancien qui est en nous a été fixé à la croix avec lui pour que le corps du péché soit réduitsoit réduit à rien, et qu’ainsi nous ne soyons plus esclaves du péché.     Car celui qui est mort est affranchi du péché.     Et si nous sommes passés par la mort avec le Christ, nous croyons que nous vivrons aussi avec lui.     Nous le savons en effet : ressuscité d’entre les morts, le Christ ne meurt plus ; la mort n’a plus de pouvoir sur lui.     Car lui qui est mort, c'est au péché qu'il est mort une fois pour toutes ; lui qui est vivant, c'est pour Dieu qu'il est vivant.  De même, vous aussi, pensez que vous êtes morts au péché, mais vivants pour Dieu en Jésus Christ.



Évangile selon saint Luc »(Lc 24, 1-12)

 

  Le premier jour de la semaine, à la pointe de l’aurore, les femmes se rendirent au tombeau portant les aromates qu’elles avaient préparés.     Elles trouvèrent la pierre roulée sur le côté du tombeau.     Elles entrèrent, mais ne trouvèrent pas le corps du Seigneur Jésus.     Alors qu’elles étaient désemparées voici que deux hommes se tinrent devant elles en habit éblouissant.   Saisies de crainte elles gardaient leur visage incliné vers le sol. Ils leur dirent : « Pourquoi cherchez-vous le Vivant parmi les morts ?     Il n’est pas ici, il est ressuscité. Rappelez-vous ce qu’il vous a dit quand il était encore en Galilée :     ‘Il faut que le Fils de l’homme soit livré aux mains des pécheurs, qu’il soit crucifié et que, le troisième jour, il ressuscite.’    Alors elles se rappelèrent les paroles qu’il avait dites.     Revenues du tombeau, elles rapportèrent tout cela aux Onze et à tous les autres. C’étaient Marie Madeleine, Jeanne, et Marie mère de Jacques ; les autres femmes qui les accompagnaient disaient la même chose aux Apôtres.  Mais ces propos leur semblèrent délirants, et ils ne les croyaient pas.     Alors Pierre se leva et courut au tombeau ; mais en se penchant, il vit les linges, et eux seuls. Il s’en retourna chez lui, tout étonné de ce qui était arrivé.

 

   Jour de Pâques

 

Livre des Actes des Apôtres(Ac 10, 34a.37-43)

 

   En ces jours-là, quand Pierre arriva à Césarée chez un centurion de l’armée romaine, il prit la parole et dit : « Vous savez ce qui s’est passé à travers tout le pays des Juifs, depuis les commencements en Galilée, après le baptême proclamé par Jean :     Jésus de NazarethDieului a donné l’onction d’Esprit Saint et de puissance. Là où il passait, il faisait le bien et guérissait tous ceux qui étaient sous le pouvoir du diable, carDieuétait avec lui.     Et nous, nous sommes témoins de tout ce qu’il a fait dans le pays des Juifs et à Jérusalem. Celui qu’ils ont supprimé en le suspendant au bois du supplice,Dieul’a ressuscité le troisième jour. Il lui a donné de se manifester, non pas à tout le peuple, mais à des témoins queDieuavait choisis d’avance, à nous qui avons mangé et bu avec lui après sa résurrection d’entre les morts.     Dieu nous a chargés d’annoncer au peuple et de témoigner que lui-même l’a établi Juge des vivants et des morts.     C’est à Jésus que tous les prophètes rendent ce témoignage : Quiconque croit en lui reçoit par son nom le pardon des péchés.

 

Lettre de saint Paul apôtre aux Colossiens(Col 3, 1-4)

 

    Frères, si vous êtes ressuscités avec le Christ, cherchez les réalités d’en haut c’est là qu’est le Christ, assis à la droite deDieu.  Pensez aux réalités d’en haut, non à celles de la terre. En effet, vous êtes passés par la mort, et votre vie reste cachée avec le Christ enDieu. Quand paraîtra le Christ, votre vie, alors vous aussi, vous paraîtrez avec lui dans la gloire.

 

Première lettre de saint Paul apôtre aux Corinthiens(1 Co 5, 6b-8)

 

   Frères, ne savez-vous pas qu’un peu de levain suffit pour que fermente toute la pâte ?  Purifiez-vous donc des vieux ferments, et vous serez une pâte nouvelle, vous qui êtes le pain de la Pâque, celui qui n’a pas fermenté. Car notre agneau pascal a été immolé : c’est le Christ.  Ainsi, célébrons la Fête, non pas avec de vieux ferments, non pas avec ceux de la perversité et du vice, mais avec du pain non fermenté, celui de la droiture et de la vérité.

 

 Évangile selon saint Jean(Jn 20, 1-9)

 

  Le premier jour de la semaine, Marie Madeleine se rend au tombeau de grand matin ; c’était encore les ténèbres. Elle s’aperçoit que la pierre a été enlevée du tombeau.     Elle court donc trouver Simon-Pierre et l’autre disciple, celui que Jésus aimait, et elle leur dit : « On a enlevé le Seigneur de son tombeau, et nous ne savons pas où on l’a déposé. »   Pierre partit donc avec l’autre disciple pour se rendre au tombeau.     Ils couraient tous les deux ensembles, mais l’autre disciple courut plus vite que Pierre et arriva le premier au tombeau.     En se penchant, il s’aperçoit que les linges sont posés à plat ; cependant il n’entre pas.     Simon-Pierre, qui le suivait, arrive à son tour. Il entre dans le tombeau ; il aperçoit les linges, posés à plat, ainsi que le suaire qui avait entouré la tête de Jésus, non pas posé avec les linges, mais roulé à part à sa place.  C’est alors qu’entra l’autre disciple, lui qui était arrivé le premier au tombeau. Il vit, et il crut.  Jusque-là, en effet, les disciples n’avaient pas compris que, selon l’Écriture, il fallait que Jésus ressuscite d’entre les mort 

 

 Évangile selon saint Luc(Lc 24, 13-35)

 

  Le même jour (c’est-à-dire le premier jour de la semaine), deux disciples faisaient route vers un village appelé Emmaüs, à deux heures de marche de Jérusalem, et ils parlaient entre eux de tout ce qui s’était passé.  Or, tandis qu’ils s’entretenaient et s’interrogeaient, Jésus lui-même s’approcha, et il marchait avec eux. Mais leurs yeux étaient empêchés de le reconnaître.   Jésus leur dit « De quoi discutez-vous en marchant ?  Alors, ils s’arrêtèrent, tout tristes.   L’un des deux, nommé Cléophas, lui répondit : « Tu es bien le seul étranger résidant à Jérusalem qui ignore les événements de ces jours-ci.      Il leur dit : « Quels événements ? » Ils lui répondirent : « Ce qui est arrivé à Jésus de Nazareth cet homme qui était un prophète puissant par ses actes et ses paroles devant Dieu et devant tout le peuple :     comment les grands prêtres et nos chefs l’ont livré, ils l’ont fait condamner à mort et ils l’ont crucifié.     Nous, nous espérions que c’était lui qui allait délivrer Israël. Mais avec tout cela, voici déjà le troisième jour qui passe depuis que c’est arrivé.     À vrai dire, des femmes de notre groupe nous ont remplis de stupeur. Quand, dès l’aurore, elles sont allées au tombeau, elles n’ont pas trouvé son corps ; elles sont venues nous dire qu’elles avaient même eu une vision : des anges, qui disaient qu’il est vivant. Quelques-uns de nos compagnons sont allés au tombeau, et ils ont trouvé les choses comme les femmes l’avaient dit ; mais lui, ils ne l’ont pas vu. »     Il leur dit alors : « Esprits sans intelligence ! Comme votre cœur est lent à croire tout ce que les prophètes ont dit !     Ne fallait-il pas que le Christ souffrît cela pour entrer dans sa gloire ? »     Et, partant de Moïse et de tous les Prophètes, il leur interpréta, dans toute l’Écriture, ce qui le concernait. Quand ils approchèrent du village où ils se rendaient Jésus fit semblant d’aller plus loin.     Mais ils s’efforcèrent de le retenir : « Reste avec nous, car le soir approche et déjà le jour baisse. » Il entra donc pour rester avec eux.   Quand il fut à table avec eux ayant pris le pain, il prononça la bénédiction et, l’ayant rompu il le leur donna.  Alors leurs yeux s’ouvrirent, et ils le reconnurent, mais il disparut à leurs regards.   Ils se dirent l’un à l’autre : « Notre cœur n’était-il pas brûlant en nous, tandis qu’il nous parlait sur la route et nous ouvrait les Écritures ? »     À l’instant même, ils se levèrent et retournèrent  Jérusalem. Ils y trouvèrent réunis les onze Apôtres et leurs compagnons, qui leur dirent : « Le Seigneur est réellement ressuscité : il est apparu à Simon-Pierre. »  À leur tour, ils racontaient ce qui s’était passé sur la route, et comment le Seigneur s’était fait reconnaître par eux à la fraction du pain.

 

 

COMMENTAIRE :


« …si nous avons été unis à lui par une mort qui ressemble à la sienne, nous le serons aussi par une résurrection qui ressemblera à la sienne ». (St Paul) « Il faut que le Fils de l’homme soit livré aux mains des pécheurs, qu’il soit crucifié et que, le troisième jour, il ressuscite… Mais ces propos leur semblèrent délirants, et ils ne les croyaient pas » (St Luc) «  Jésus de Nazareth … faisait le bien et guérissait tous ceux qui étaient sous le pouvoir du diable, car Dieu était avec lui » (Acte des Apôtres) « Pensez aux réalités d’en haut, non à celles de la terre. » (St Paul) « Purifiez-vous donc des vieux ferments, et vous serez une pâte nouvelle » (St Paul) « Jusque-là… les disciples n’avaient pas compris que, selon l’Écriture, il fallait que Jésus ressuscite d’entre les morts. » (St Jean) ». « Leurs yeux étaient empêchés de le reconnaître… Ne fallait-il pas que le Christ souffrît cela pour entrer dans sa gloire ?... Le Seigneur est réellement ressuscité : il est apparu à Simon-Pierre. »  (St Luc).

 

 Pâques est la fête de la Résurrection supposée du Christ. Comme beaucoup le savent, Pâques signifie « passage ». Dans l’Ancien Testament et donc dans le cadre de la foi juive, il s’agit du passage de l’esclavage en Egypte à la libération sur la Terre promise. Pour les chrétiens et donc dans le cadre du Nouveau Testament, ce « passage » est métaphysiquement bien plus extraordinaire puisqu’il s’agit du passage de la mort à une vie nouvelle. Certes, il est possible d’interpréter sans artifice excessif la Pâques des juifs comme étant la préfiguration de celle célébrée par les chrétiens. Car la foi chrétienne consiste bien à se délivrer des certitudes offertes par le sens commun sur les horizons indépassables de la finitude repliée sur elle-même, sur l’esclavage engendrée par ces certitudes, sur le fait que nous sommes tout entier possédés par cette limite infranchissable, à la libération par la foi qui nous ouvre une « Terre promise », une vie nouvelle sensée ne point finir, censée briser cette muraille incontournable de la finitude.

 

 Les questions qui se posent à propos de ces récits de la Résurrection consistent d’abord à savoir s’il s’agit du fait de quelques illuminés victimes de leur crédulité. Telle est la conviction des incroyants ou des sceptiques. C’est évidemment une hypothèse à ne pas exclure d’un revers de main. Cependant, quel que soit le crédit accordé à ces textes, force est de reconnaître leur grande cohérence et au moins une grande habileté dans la construction de leur vraisemblance. Notons à ce propos qu’il est bien précisé et ce à de multiples reprises, que les disciples du Christ ou plus précisément du prophète Jésus de Nazareth, n’avaient rien compris au sens de sa mission et à sa nature profonde. Car rappelons que le Christ n’est pas seulement un homme, un prophète muni d’un grand charisme, voire d’un pouvoir de guérison, mais est également Dieu lui-même, incarné au sein de notre finitude. Il est tout à la fois, au sein d’une même nature, « Fils de l’homme » et donc un homme et « Fils de Dieu » ou Dieu lui-même. Ce n’est pas comme on le trouve chez les hindouistes, un simple « avatar », une simple manifestation ou « épiphanie » du divin, servant d’intermédiaire ou de médiation entre Dieu, entre YHWH, lointain et impensable et les hommes. Il s’agirait de Dieu lui-même qui se serait incarné, qui se serait fait finitude tout en conservant sa plénitude et ce, afin d’introduire dans l’Etre, ce qui est vraiment au-delà des apparences, une nouvelle forme de plénitude accessible aux créatures et donc aux hommes, la plénitude sur le mode de la finitude. Puisque, par essence, la finitude ne peut par elle-même, se hisser au-dessus de sa condition et donc partager la condition divine avec l’éradication du « Mal » que cela suppose, il est nécessaire que ce soit Dieu, pour qui rien n’est impossible, qui se fasse finitude afin de permettre à celle-ci de surmonter les frontières incontournables qui sont les siennes.

 

 En d’autres termes, en-dehors de l’hypothèse théologique de l’Incarnation, qui rend cohérente, plausible, nécessaire même la Résurrection du Christ, toute affirmation d’un au-delà de la finitude est « délirante » et le bon sens ou la raison détiennent la vérité en la matière. Les disciples sont passés à côté de la nature véritable de la personne du Christ et de sa mission tout au long de sa prédication et ce, en dépit de la scène mystique dite de la Transfiguration. Car là encore, des visions de ce genre, survenant dans un demi-sommeil sont appelées à être vite oubliées et rangées par des hommes, dont le corps et l’esprit ont été forgés par les réalités d’ici-bas, comme relevant du rêve et non de réalités résistant à l’esprit critique.

 

 On pourrait en dire autant des scènes concernant les « apparitions » du Christ aux disciples. A ceci près qu’elles se sont répétées dans le temps, qu’elles se sont adressées à des personnes très différentes et au scepticisme chevillé au corps, et qu’en prime, ces mêmes hommes passant du scepticisme à la foi, ont proclamé cette conviction jusqu’au martyr et à la mort compris. L’historique de cette évolution devrait pour le moins interroger les sceptiques à défaut de pouvoir les convaincre, le recours à l’argument du trouble psychiatrique pour rendre compte de ces récits et de ces évolutions personnelles relevant, selon nous, de la pure et simple pétition de principe.

A.Mendiri