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2432 LA FOI DES ENFANTS DE DIEU

Publié le 10/06/2018 à 07:41 par cafenetphilosophie Tags : demain vie moi homme chez enfants fond femme mort sur dieu nature gratuit animaux livre saint jardin maison richesse extrait

 

 

Rubrique "Libres commentaires liturgiques"

 

Extrait de Libres commentaires liturgiques, Année B, A.Mendiri, Edilivre

 

Prochain billet demain lundi 11 juin.

 

TEXTES 

 

Livre de la Genèse (Gn 3, 9-15)

 

Lorsqu’Adam eut mangé du fruit de l’arbre, le Seigneur Dieu l’appela et lui dit : « Où es-tu donc ? »  Il répondit « J’ai entendu ta voix dans le jardin, j’ai pris peur parce que je suis nu, et je me suis caché. » Le Seigneur reprit : « Qui donc t’a dit que tu étais nu ? Aurais-tu mangé de l’arbre dont je t’avais interdit de manger ? » L’homme répondit : « La femme que tu m’as donnée, c’est elle qui m’a donné du fruit de l’arbre, et j’en ai mangé. »   Le Seigneur Dieu dit à la femme : « Qu’as-tu fait là ? » La femme répondit : « Le serpent m’a trompée et j’ai mangé. »   Alors le Seigneur Dieu dit au serpent : « Parce que tu as fait cela, tu seras maudit parmi tous les animaux et toutes les bêtes des champs. Tu ramperas sur le ventre et tu mangeras de la poussière tous les jours de ta vie. Je mettrai une hostilité entre toi et la femme, entre ta descendance et sa descendance : celle-ci te meurtrira la tête, et toi, tu lui meurtriras le talon. »

  

 Deuxième lettre de saint Paul apôtre aux Corinthiens (2 Co 4, 13 – 5, 1)

 

Frères, l’Écriture dit : J’ai cru, c’est pourquoi j’ai parlé. 
Et nous aussi, qui avons le même esprit de foi, nous croyons, et c’est pourquoi nous parlons. Car, nous le savons, celui qui a ressuscité le Seigneur Jésus et il nous placera près de lui avec vous.   Et tout cela, c’est pour vous, afin que la grâce, plus largement répandue
dans un plus grand nombre, fasse abonder l’action de grâce pour la gloire de Dieu.   C’est pourquoi nous ne perdons pas courage, et même si en nous l’homme extérieur va vers sa ruine, l’homme intérieur se renouvelle de jour en jour. Car notre détresse du moment présent est légère par rapport au poids vraiment incomparable de gloire éternelle qu’elle produit pour nous.   Et notre regard ne s’attache pas à ce qui se voit, mais à ce qui ne se voit pas ; ce qui se voit est provisoire, mais ce qui ne se voit pas est éternel.   Nous le savons, en effet, même si notre corps, cette tente qui est notre demeure sur la terre, est détruit, nous avons un édifice construit par Dieu, une demeure éternelle dans les cieux qui n’est pas l’œuvre des hommes.

         

 Évangile selon saint Marc (Mc 3, 20-35)

 

 En ce temps-là, Jésus revint à la maison, où de nouveau la foule se rassembla, si bien qu’il n’était même pas possible de manger.  Les gens de chez lui, l’apprenant, vinrent pour se saisir de lui, car ils affirmaient : « Il a perdu la tête. »           Les scribes, qui étaient descendus de Jérusalem, disaient : « Il est possédé par Béelzéboul ; c’est par le chef des démons qu’il expulse les démons. »   Les appelant près de lui, Jésus leur dit en parabole : « Comment Satan peut-il expulser Satan ?   Si un royaume est divisé contre lui-même, ce royaume ne peut pas tenir.   Si les gens d’une même maison se divisent entre eux, ces gens ne pourront pas tenir.   Si Satan s’est dressé contre lui-même, s’il est divisé, il ne peut pas tenir ; c’en est fini de lui.   Mais personne ne peut entrer dans la maison d’un homme fort et piller ses biens, s’il ne l’a d’abord ligoté. Alors seulement il pillera sa maison.   Amen, je vous le dis : Tout sera pardonné aux enfants des hommes : leurs péchés et les blasphèmes qu’ils auront proférés.   Mais si quelqu’un blasphème contre l’Esprit Saint, il n’aura jamais de pardon. Il est coupable d’un péché pour toujours. »   Jésus parla ainsi parce qu’ils avaient dit : « Il est possédé par un esprit impur. »           Alors arrivent sa mère et ses frères. assistant au-dehors, ils le font appeler.   Une foule était assise autour de lui ; et on lui dit : « Voici que ta mère et tes frères sont là dehors : ils te cherchent. »  Mais il leur répond : « Qui est ma mère ? qui sont mes frères ?»   Et parcourant du regard ceux qui étaient assis en cercle autour de lui, il dit : Voici ma mère et mes frères.   Celui qui fait la volonté de Dieu, celui-là est pour moi un frère, une sœur, une mère. »

 

COMMENTAIRE :

 

…j’ai pris peur parce que je suis nu…Aurais-tu mangé de l’arbre dont je t’avais interdit de manger ? » (Livre de la Genèse) ; « même si en nous l’homme extérieur va vers sa ruine, l’homme intérieur se renouvelle de jour en jour… notre regard ne s’attache pas à ce qui se voit, mais à ce qui ne se voit pas…si notre corps, cette tente qui est notre demeure sur la terre, est détruit, nous avons un édifice construit par Dieu » (St Paul) ; « Tout sera pardonné aux enfants des hommes…  Mais si quelqu’un blasphème contre l’Esprit Saint, il n’aura jamais de pardon… Celui qui fait la volonté de Dieu, celui-là est pour moi un frère, une sœur, une mère. » (St Marc).

 

   Ces trois extraits évoquent la démarche de foi et les conséquences de son refus. La foi n’est pas une vague et banale croyance. C’est d’abord une expérience intérieure de la transcendance, de la présence en nous de Dieu et de sa parole. Mais cela n’est jamais une évidence. L’évidence apparente et la plus prégnante c’est celle que nous enseigne le bon sens pratique voire la froide raison, à savoir que notre condition de finitude est le seul horizon concevable. Nous sommes des êtres dérisoires, perdus au fin fond de l’Univers et les seules perspectives qui nous sont offertes sont celles que la présente vie nous donne en partage.

  La démarche de foi suppose donc une ouverture, une quête, un retournement, une conversion. Nous découvrons alors que nous sommes les Temples de Dieu. Le « démon » qui est en nous et qui n’est que la traduction symbolique et imagée de cette violente force de vie qui nous taraude et qui nous inspire cet espoir exclusif dans les ressources de la finitude avec tous les excès, les aveuglements, les dérèglements que cela suppose car l’horizon de la mort définitive se profile inéluctablement.

  En revanche, si notre quête nous relie à la source du sens, à la transcendance, notre vision des choses change radicalement. Une nouvelle dimension ontologique s’ouvre à nous. Ce n’est plus celle de la force de vie aveugle qui est en nous mais c’est celle que nous dévoile l’Esprit que la foi actualise. Ce nouveau regard transfigure le temps présent et s’ouvre à l’espérance des temps sans terme qui viennent. Nous nous découvrons « enfants de Dieu » et sa parenté avec la plénitude promise nous apparaît en pleine lumière.

 Cela ne jette pas l’opprobre sur les dons de la finitude. Cela les transfigure, leur donne une nouvelle dimension ontologique, celle que revêt la transcendance elle-même, qui exprime sa nature profonde, à savoir l’Amour-Agapè, l’Amour gratuit, l’Amour qui n’attend aucune contrepartie. Les dons de la finitude acquièrent une nouvelle saveur, une nouvelle richesse.

  Ainsi le « péché » par excellence n’est-il pas de nature étroitement et banalement morale. C’est simplement le refus de Dieu, du sens, de toute autre dimension ontologique que celle de la seule finitude. C’est en ce sens que le « péché » ainsi entendu est source de non-sens, de mort promise, d’horizon bouché. Tel sont, à nos yeux, les enseignements essentiels des textes de ce jour.

A.Mendiri