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1988 LE ROLE DE LA CONTINGENCE

Publié le 27/03/2017 à 06:13 par cafenetphilosophie Tags : roman nature vie cadre pensée extrait sur

  

 

 

Rubrique "La connaissance et le temps". Suite du billet N°1981.

 

Extrait de Philosophie pour tous, A. Mendiri, Connaissances et Savoirs.

 

Prochain billet demain mardi 28 mars.

 

 

 

 

  Lors du précédent billet, nous avons vu en quoi le caractère démontrable et "éternellement" vrai des propositions mathématiques n'était pas incompatible avec le déploiement de ces vérités à travers le temps. La  pensée  humaine, qui émerge à l'Etre grâce à la complexité du cerveau humain est en effet le résultat de millions d'années d'évolution aléatoires. Autrement dit, l'espèce humaine actuelle, telle qu'elle est depuis ses origines vraisemblables entre 50 000 et 100 000 ans, aurait pu ne jamais apparaître ou bien être très différente de ce qu'elle est. Sans doute que l'apparition de la   pensée  tient davantage à un niveau de complexité de la matière qu'à une structure cérébrale bien spécifique. Or, le dévoilement des connaissances mathématiques se voient tributaires des capacités de notre logique, c'est-à-dire des lois, des nécessités de notre    pensée,    ces dernières étant sans doute tributaires elles-mêmes de nos capacités corporelles et donc de la structure du cerveau héritée de l'évolution de la vie sur notre planète.

 

 

 

   Comme nous l'avons indiqué, cela ne signifie pas que cette  pensée  ne soit qu'humaine et sans rapport avec le réel. Les réalisations scientifiques et techniques en soulignent la remarquable efficacité et donc son emprise sur le réel en question. Il y a donc pour le moins un rapport analogique entre les lois de notre  pensée   et le réel ou si l'on préfère une forme de filiation ou de parenté.

 

 

 

   S'il s'avère exact que l'évolution, globalement, ne laisse subsister que les structures présentant un avantage adaptatif ou à minima n'ayant pas d'effets négatifs, cela signifie que l'on trouve au sein de l'Etre, autrement dit ce qui est vraiment au-delà des apparences immédiates, deux types de modalités d'être, à savoir les structures destinées à demeurer pérennes, appelées à s'intégrer au sein d'un écosystème donné et ce aussi longtemps que celui-ci le permettra, et des structures éphémères, accidentelles, non viables dans le cadre de ce même écosystème et qui incarnent en quelque sorte des essais infructueux et aléatoires du processus temporel qu'on appelle évolution. Cela ne signifie pas que ces dernières structures soient, par  nature,    par essence, de toute éternité et quel que soit le contexte, inadéquates et appelées à disparaître aussitôt qu'apparues, cela peut signifier simplement que c'est le cas dans le cadre d'un écosystème donné, dans le cadre d'un processus temporel contingent précis.

 

 

 

   La contingence, autrement dit l'absence de nécessité, est donc la source d'une forme de désordre provisoire si l'on qualifie désordre l'émergence par essais-erreurs  des structures éphémères évoquées. Mais de ce désordre, là encore de manière contingente,  également par essais-erreurs surgira un ordre, non pas un ordre absolu, unique, parfait, prévisible mais simplement des structures pérennes, viables dans un contexte donné du processus temporel de l'univers considéré.

 

 

 

  En d'autres termes, l'évolution d'un univers donné n'est pas écrite à l'avance si on retient comme valables les considérations qui précèdent. Que cette évolution ne soit pas écrite à l'avance ne signifie pas pour autant que le processus temporel en question soit dépourvu de direction ou de sens. La mise en place progressive et toujours provisoire d'un ordre contingent donné, et donc imprévisible, et relatif à un contexte temporel précis vise à faire émerger les degrés les plus hauts de complexité de la réalité fondamentale de cet univers ou de manière très simple mais néanmoins  peu rigoureuse selon toute vraisemblance, de la matière de cet univers.

 

 

 

  En somme, il est vraisemblable que tout processus temporel ait pour raison d'être le déploiement progressif, contingent, imprévisible et donc unique de potentialités  de l'Etre, ces potentialités étant sans doute de l'ordre de l'infini et non du fini ou du quantitativement limité. La contingence, qui est souvent assimilée à une forme d'imperfection, d'approximation, de mal en un mot, ne serait donc que la manifestation d'un Etre dont le potentiel est illimité et dont les combinaisons possibles ne sont pas de l'ordre de la nécessité, du prévisible, mais au contraire l'expression de l'infinie capacité de l'Etre à engendrer de manière non contrainte une infinité de manifestations ou de modalités possibles et imprévisibles et donc vraisemblablement uniques pour chacune d'entre elles, l'improbabilité de combinaisons aléatoires identiques étant elle-même infinie et donc impossible à reproduire.

 

 

 

  Telle sont les réflexions d'ordre métaphysique, c'est-à-dire des réflexions portant sur la   nature   intime des choses, que nous voulions confier ce jour à nos lecteurs à propos de la raison d'être de la contingence.

A. Mendiri