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Date de création : 26.02.2011
Dernière mise à jour :
10.10.2025
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Rubrique "Libres commentaires liturgiques"Année B.
Prochain billet demain 27 avril.
TEXTES :
Livre des Actes des Apôtres » (Ac 4, 8-12)
En ces jours-là, Pierre, rempli de l’Esprit Saint, déclara :
« Chefs du peuple et anciens, nous sommes interrogés aujourd’hui pour avoir fait du bien à un infirme,
et l’on nous demande comment cet homme a été sauvé.
Sachez-le donc, vous tous, ainsi que tout le peuple d’Israël :
c’est par le nom de Jésus le Nazaréen, lui que vous avez crucifié mais que Dieu a ressuscité d’entre les morts, c’est par lui que cet homme se trouve là, devant vous, bien portant.
Ce Jésus est la pierre méprisée de vous, les bâtisseurs, mais devenue la pierre d’angle. En nul autre que lui, il n’y a de salut, car, sous le ciel, aucun autre nom n’est donné aux hommes qui puisse nous sauver. »
Première lettre de saint Jean(1 Jn 3, 1-2)
Bien-aimés, voyez quel grand amour nous a donné le Père
pour que nous soyons appelés enfants de Dieu
– et nous le sommes. Voici pourquoi le monde ne nous connaît pas : c’est qu’il n’a pas connu Dieu. Bien-aimés,
dès maintenant, nous sommes enfants de Dieu,
mais ce que nous serons n’a pas encore été manifesté.
Nous le savons : quand cela sera manifesté,
nous lui serons semblables car nous le verrons tel qu’il est.
Évangile selon saint Jean(Jn 10, 11-18)
En ce temps-là, Jésus déclara : « Moi, je suis le bon pasteur, le vrai berger, qui donne sa vie pour ses brebis.
Le berger mercenaire n’est pas le pasteur, les brebis ne sont pas à lui : s’il voit venir le loup, il abandonne les brebis et s’enfuit ; le loup s’en empare et les disperse. Ce berger n’est qu’un mercenaire, et les brebis ne comptent pas vraiment pour lui. Moi, je suis le bon pasteur ; je connais mes brebis, et mes brebis me connaissent, comme le Père me connaît
et que je connais le Père et je donne ma vie pour mes brebis. J’ai encore d’autres brebis qui ne sont pas de cet enclos :
celles-là aussi, il faut que je les conduise. Elles écouteront ma voix : il y aura un seul troupeau et un seul pasteur.
Voici pourquoi le Père m’aime : parce que je donne ma vie,
pour la recevoir de nouveau. Nul ne peut me l’enlever :
je la donne de moi-même. J’ai le pouvoir de la donner,
j’ai aussi le pouvoir de la recevoir de nouveau : voilà le commandement que j’ai reçu de mon Père. »
COMMENTAIRES :
« Nous sommes enfants de Dieu » proclame St Jean et ce, dès maintenant. Nous sommes donc appelés à nous manifester à sa ressemblance. Qu’est-ce que ces fortes paroles signifient ? Nous ne pouvons les comprendre que si nous avons en tête la nature et la raison d’être du Christ, autrement dit, selon les Evangiles, le Dieu incarné, celui qui est entièrement homme ou « Fils de l’homme » et celui qui est dans le même temps entièrement Dieu ou « Fils de Dieu », c’est-à-dire celui qui établit, qui incarne, qui manifeste une filiation avec Dieu lui-même. Le Dieu incarné assume la création depuis son émergence à l’Etre, son Incarnation au sein de l’histoire humaine par la médiation de Jésus de Nazareth qui n’est que le point culminant, que l’ « épiphanie » de cette Incarnation. Par cet acte d’Incarnation, la création ou la finitude hérite de la possibilité de franchir ses étroites et incontournables frontières liées à son essence propre et d’accéder, si elle fait Alliance avec Dieu, à cette nouvelle forme de plénitude introduite par le Dieu incarné, à savoir la plénitude sur le mode de la finitude, où toute forme de « Mal » se verra éradiquée, comme il sied à la nature même de toute plénitude.
Mais faut-il encore se dévoiler et surtout accorder crédit à ce message divin par la médiation de l’Esprit que nous portons en nous et qu’il nous appartient d’actualiser librement.
Sinon, cette source de sens est appelée à nous demeurer étrangère. C’est pour cela que le « monde », c’est-à-dire la finitude repliée sur ses seules perspectives, sur ses seuls horizons, ne connaît pas Dieu et ne reconnaît pas en ceux qui font vivre ce message les témoignages de cette filiation avec ce Dieu-Amour, ce Dieu qui librement et gratuitement a assumé la finitude afin que celle-ci puisse partager sa condition de plénitude.
L’Evangile de Jean comporte une parole mystérieuse à nos yeux lorsque le Christ révèle « qu’il a d’autres brebis qui ne sont pas de cet enclos ». Nous nous permettons d’avancer deux hypothèses. La première, sans doute traditionnelle, consiste à élargir à tous les peuples et pas seulement au peuple Juif, la qualité d’ « enfants de Dieu ». La seconde, en accord avec nos propres conceptions philosophiques et théologiques revient à donner à ces paroles une dimension cosmologique et à affirmer que l’humanité, notre planète, ne sont pas les seules réalités à pouvoir bénéficier de cette filiation divine. Il y a sans doute au sein du vaste Univers, au sein du multivers diraient certains cosmologistes contemporains, une infinité d’autres mondes héritiers de la même promesse, appelés au même « salut » si on entend par « salut » cette possibilité de dépasser, de surmonter les frontières essentielles de la finitude et des imperfections ou du « Mal » qui lui sont associés par essence.
A. Mendiri
Périgueux Le 26/10/2015
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