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1214 LA PROCLAMATION DU SENS EST LIBERATRICE

Publié le 08/02/2015 à 06:12 par cafenetphilosophie Tags : image vie moi monde homme bonne background belle mort mode création dieu message soi livre pensée

Rubrique "Libres commentaires liturgiques"

 

Prochain billet demain 09 février.

 

TEXTES :

Livre de Job (Jb 7, 1-4.6-7)

Job prit la parole et dit :
« Vraiment, la vie de l’homme sur la terre est une corvée,
il fait des journées de manœuvre.
Comme l’esclave qui désire un peu d’ombre,
comme le manœuvre qui attend sa paye,
depuis des mois je n’ai en partage que le néant,
je ne compte que des nuits de souffrance.
À peine couché, je me dis :
“Quand pourrai-je me lever ?”
Le soir n’en finit pas :
je suis envahi de cauchemars jusqu’à l’aube.
Mes jours sont plus rapides que la navette du tisserand,
ils s’achèvent faute de fil.
Souviens-toi, Seigneur : ma vie n’est qu’un souffle,
mes yeux ne verront plus le bonheur. »


Première lettre de saint Paul apôtre aux Corinthiens (1 Co 9, 16-19.22-23)

 

Frères,
annoncer l’Évangile,
ce n’est pas là pour moi un motif de fierté,
c’est une nécessité qui s’impose à moi.
Malheur à moi si je n’annonçais pas l’Évangile !
Certes, si je le fais de moi-même,
je mérite une récompense.
Mais je ne le fais pas de moi-même,
c’est une mission qui m’est confiée.
Alors quel est mon mérite ?
C’est d’annoncer l’Évangile
sans rechercher aucun avantage matériel,
et sans faire valoir mes droits de prédicateur de l’Évangile.
Oui, libre à l’égard de tous,
je me suis fait l’esclave de tous
afin d’en gagner le plus grand nombre possible.
Avec les faibles, j’ai été faible,
pour gagner les faibles.
Je me suis fait tout à tous
pour en sauver à tout prix quelques-uns.
Et tout cela, je le fais à cause de l’Évangile,
pour y avoir part, moi aussi.


Évangile  selon saint Marc (Mc 1, 29-39)

 

En ce temps-là,

aussitôt sortis de la synagogue de Capharnaüm,
Jésus et ses disciples allèrent, avec Jacques et Jean,
dans la maison de Simon et d’André.
Or, la belle-mère de Simon était au lit,
elle avait de la fièvre.
Aussitôt, on parla à Jésus de la malade.
Jésus s’approcha,
la saisit par la main
et la fit lever.
La fièvre la quitta,
et elle les servait.


Le soir venu, après le coucher du soleil,
on lui amenait tous ceux qui étaient atteints d’un mal
ou possédés par des démons.
La ville entière se pressait à la porte.
Il guérit beaucoup de gens atteints de toutes sortes de maladies,
et il expulsa beaucoup de démons;
il empêchait les démons de parler,
parce qu’ils savaient, eux, qui il était.


Le lendemain, Jésus se leva, bien avant l’aube.
Il sortit et se rendit dans un endroit désert,
et là il priait.
Simon et ceux qui étaient avec lui partirent à sa recherche.
Ils le trouvent et lui disent :
« Tout le monde te cherche. »
Jésus leur dit :
« Allons ailleurs, dans les villages voisins,
afin que là aussi je proclame l’Évangile ;
car c’est pour cela que je suis sorti. »


Et il parcourut toute la Galilée,
proclamant l’Évangile dans leurs synagogues,
et expulsant les démons.



 

 

COMMENTAIRES :

 

Comme souvent l’unité de pensée de ces trois extraits de l’Ancien et du Nouveau Testament ne va pas de soi. Pourtant, cette unité est bien réelle. Le livre de Job proclame le sentiment douloureux de l’absurdité de l’existence. La vie ne tient « qu’à un souffle » et se caractérise par des tâches quotidiennes parfois éprouvantes et sans perspectives autres que celle de la mort. Job met en lumière que la création ou la finitude est par elle-même dépourvue de sens. Certes, cette finitude offre des satisfactions. L’existence, dans ses moments les meilleurs, est digne d’intérêt, ce qui explique notre attachement viscéral à elle. Mais non seulement ces moments ne sont pas les plus fréquents mais qui plus est la finitude est frappée par un horizon  nécessairement et inévitablement bouché. La vie vaut ici ou là mais se voit dépourvue de sens puisque la direction vers laquelle nous nous acheminons est destructeur de la vie et de sa valeur parcimonieuse.

 

 C’est pour cela que l’Evangile est une « bonne nouvelle », est la « bonne nouvelle » puisque celle-ci consiste à annoncer que la création est non seulement appelée à franchir les frontières de la finitude mais, au-delà, à participer et à partager la plénitude divine ou plus précisément la nouvelle forme de plénitude introduite par l’Incarnation de Dieu au sein de la création, à savoir la plénitude sur le mode de la finitude. Cette plénitude offerte permet donc l’éradication du « Mal », de toute forme de « Mal »,  c’est-à-dire de tout ce qui remet en cause la valeur et le sens de l’existence, y compris par conséquent  la mort.

 

Bien entendu, il s’agit là d’un acte de foi et de confiance en ce message du Dieu qui est censé nous habiter et nous délivrer cette espérance. Faut-il encore y souscrire, accueillir ce message de vie et ne pas le considérer comme une illusion consolatrice, elle-même, hélas, dépourvue de sens. Cet acte de foi est difficile. « C’est folie de croire » proclame St Paul. C’est pour cela qu’il se fait un devoir d’annoncer cette bonne nouvelle en espérant qu’il y aura au moins quelques hommes  qui y croiront et qui par là-même se verront sauvés de l’absurde et du « Mal ».

 

 

Car il est vrai que le refus de ce message, dont le contenu semble bien peu raisonnable, contraire à la sagesse résignée de la commune humanité, peut conduire non seulement au sentiment de l’absurde, à la désespérance mais aussi aux errements inspirés par cette violente force de vie qui est en nous et qui submerge notre faible volonté. Ce désir violent de vie et de satisfactions aveugles, repliés sur les seules perspectives de la finitude, inspirés par cet horizon, est personnifié par l’idée de « démon ». Lorsque le Christ, c’est-à-dire celui qui est censé être entièrement homme et entièrement Dieu, celui qui Incarne Dieu au sein de la création, « chasse  les démons », il ne fait que permettre à des hommes de se dévoiler le véritable sens des choses, le « Logos » et ce dévoilement est libérateur. Il surmonte l’esclavage induit par ce désir aveugle de vie, le sujet qui en est victime devenant la propriété de ce désir, n’étant plus maître de sa vie et de son destin. Telles sont les « maladies » les plus profondes que le Christ guérit. Il s’agit avant tout d’une médecine des âmes.

A. Mendiri