Abonnement au blog
Recevez les actualités de mon blog gratuitement :

Je comprends qu’en m’abonnant, je choisis explicitement de recevoir la newsletter du blog "cafenetphilosophie" et que je peux facilement et à tout moment me désinscrire.


Articles les plus lus

· 10 LA NOTION D'INSTINCT CHEZ L'HOMME . COURS.
· 9 LE STATUT DE LA CONSCIENCE SELON NIETZSCHE. COURS.
· 13 CROYANCES, RITES ET FÊTES DU JUDAÏSME
· NATURE HUMAINE ET CONDITION HUMAINE.
· 1 LES FONDEMENTS D'UNE DEMOCRATIE

· 10 LA FONCTION DU MYTHE
· 531 L'ART POUR L'ART OU ART ENGAGE?
· 5 LE BOUDDHISME: COMPARAISON AVEC L'HINDOUISME
· 12 MOÏSE, FONDATEUR DU JUDAÏSME
· 1 COURS DE PHILOSOPHIE: LA PHILOSOPHIE SPONTANEE.
· 289. INCONSCIENT PSYCHIQUE ET CONNAISSANCE DE SOI.
· 286. LES MANIFESTATIONS DE L'INCONSCIENT PSYCHIQUE.
· 411 LES SOURCES DE LA CONNAISSANCE HUMAINE.
· 2 COURS DE PHILOSOPHIE: LE ROLE DE LA RAISON.
· 8 LE STATUT DE LA CONSCIENCE SELON KANT ET PASCAL. COURS.

Voir plus 

Rubriques

>> Toutes les rubriques <<
· 29 Cours: La nature de l'homme (15)
· 8 Les grandes religions (24)
· 36 Cours: L'Art. (14)
· 31Cours: L'inconscient. (6)
· 3 L'esprit démocratique (23)
· 2 Cours: Pourquoi la philosophie? (5)
· 7 Le phénomène religieux (16)
· 30 Cours: La morale. (11)
· 45 Extraits de textes philosophiques (15)
· 35 Cours: La politique. (22)

Rechercher
Thèmes

sur tendresse image vie homme bonne roman amour enfants background mort mode création dieu nature livre créations création

Statistiques

Date de création : 26.02.2011
Dernière mise à jour : 03.11.2025
5145 articles


1081 IL N'Y A PAS DE PRIVILEGIES DU SALUT

Publié le 28/09/2014 à 06:04 par cafenetphilosophie Tags : tendresse image vie homme bonne roman amour enfants background mort mode création dieu nature livre créations

Rubrique "Libres commentaires liturgiques"

 

Prochain billet demain 29 septembre (La notion de progrès)

 

 

TEXTES :

Livre d'Ezékiel  (Ez 18, 25-28)

Parole du Seigneur tout-puissant : Je ne désire pas la mort du méchant, et pourtant vous dites : « La conduite du Seigneur est étrange. » Écoutez donc, fils d'Israël : est-ce ma conduite qui est étrange ? N'est-ce pas plutôt la vôtre ? Si le juste se détourne de sa justice, se pervertit, et meurt dans cet état, c'est à cause de sa perversité qu'il mourra. Mais si le méchant se détourne de sa méchanceté pour pratiquer le droit et la justice, il sauvera sa vie. Parce qu'il a ouvert les yeux, parce qu'il s'est détourné de ses fautes, il ne mourra pas, il vivra.

 

Lettre de saint Paul Apôtre aux Philippiens (Ph 2, 1-11)

 

Frères, s'il est vrai que, dans le Christ, on se réconforte les uns les autres, si l'on s'encourage dans l'amour, si l'on est en communion dans l'Esprit, si l'on a de la tendresse et de la pitié, alors, pour que ma joie soit complète, ayez les mêmes dispositions, le même amour, les mêmes sentiments ; recherchez l'unité. Ne soyez jamais intrigants ni vantards, mais ayez assez d'humilité pour estimer les autres supérieurs à vous-mêmes. Que chacun de vous ne soit pas préoccupé de lui-même, mais aussi des autres. 

 Ayez entre vous les dispositions que l'on doit avoir dans le Christ Jésus : lui qui était dans la condition de Dieu, il n'a pas jugé bon de revendiquer son droit d'être traité à l'égal de Dieu ; mais au contraire, il se dépouilla lui-même en prenant la condition de serviteur. Devenu semblable aux hommes et reconnu comme un homme à son comportement, il s'est abaissé lui-même en devenant obéissant jusqu'à mourir, et à mourir sur une croix. 

C'est pourquoi Dieu l'a élevé au-dessus de tout ; il lui a conféré le Nom qui surpasse tous les noms, afin qu'au Nom de Jésus, aux cieux, sur terre et dans l'abîme, tout être vivant tombe à genoux, et que toute langue proclame : « Jésus Christ est le Seigneur », pour la gloire de Dieu le Père.

 

Évangile selon saint Mathieu(Mt 21, 28-32)

 

Jésus disait aux chefs des prêtres et aux anciens : « Que pensez-vous de ceci ? Un homme avait deux fils. Il vint trouver le premier et lui dit : 'Mon enfant, va travailler aujourd'hui à ma vigne.' Celui-ci répondit : 'Je ne veux pas.' Mais ensuite, s'étant repenti, il y alla. Abordant le second, le père lui dit la même chose. Celui-ci répondit : 'Oui, Seigneur !' et il n'y alla pas. Lequel des deux a fait la volonté du père ? » Ils lui répondent : « Le premier ».

Jésus leur dit : « Amen, je vous le déclare : les publicains et les prostituées vous précèdent dans le royaume de Dieu. Car Jean Baptiste est venu à vous, vivant selon la justice, et vous n'avez pas cru à sa parole ; tandis que les publicains et les prostituées y ont cru. Mais vous, même après avoir vu cela, vous ne vous êtes pas repentis pour croire à sa parole. »

 

 

LIBRES COMMENTAIRES :

 

Le salut est promis aux hommes et au-delà à l’ensemble de la création. De quoi s’agit-il ?  Le salut consiste à être sauvé de ce que nous appelons le « Mal », autrement dit de cette présence mystérieuse et scandaleuse de ce qui remet en cause toutes les satisfactions que la vie peut apporter et que nous appelons le « Bien » et qui se traduit in fine par le caractère inévitable et apparemment irréversible d’un terme ou de la mort. Car la création et toutes les créatures sont  des êtres de finitude. Cela n’aurait pas de sens que la création soit par nature un Etre infini ou sans limite à l’image de  l’Etre infini source et fondement de toutes choses, ou alors la création se confondrait avec cet Etre infini et nous tomberions dans une conception panthéiste de la réalité, une conception où il n’y a qu’un Etre indivisible et non un Etre créateur distinct des créations.

 

  Il faut donc que l’Etre infini s’incarne, devienne et assume la finitude tout en conservant sa plénitude divine pour que la création hérite de cette possibilité ontologique de surmonter les limites de sa finitude et au-delà puisse accéder, si elle répond à l’appel et à la promesse divine, à une forme nouvelle de plénitude, la plénitude sur le mode de la finitude.

 

    Les « méchants » ne renvoient pas à l’image un peu mièvre de ceux qui font le mal volontairement et agissent de manière immorale. Le « méchant » est celui qui croit que le « Mal » a le dernier mot, qui refuse la perspective inverse proposée par Dieu et qui par là même refuse de croire et d’accéder à la plénitude promise, illusion par excellence à leurs yeux, pérennisant ainsi par leur attitude le « Mal » ontologique lié à l’essence de la finitude repliée sur elle-même, sur ses seules ressources ontologiques.

 

  De ce point de vue Dieu ne veut pas la mort du « méchant ». Il souhaite tout au contraire qu’il bénéficie du salut ouvert à tous. Mais il ne suffit pas de croire à cette perspective pour en bénéficier.  La foi n’est pas seulement une attitude intellectuelle mais un comportement. Il n’y a pas de foi sans charité, sans ce désir sincère de vouloir et de faire du bien à autrui sans attendre une contrepartie quelconque. Dès lors les « croyants » auraient tort de s’estimer supérieurs aux yeux de Dieu dans la perspective du salut et privilégiés à cet égard.

 

 

  Seule la charité définie comme amour de ses frères, comme volonté de leur vouloir du bien sans aucune contrepartie, ouvrira les portes de la plénitude promise puisqu’alors les êtres concernés se verront dignes d’être appelés « enfants de Dieu », ou des êtres s’efforçant d’être à son « image ». C’est en ce sens que les « publicains (ceux qui ne croient pas en la résurrection des morts) et les prostituées » pourront précéder ceux dont la bonne conscience à bon compte fera fi de ces exigences ontologiques en vue d’accéder à la plénitude promise.

A. Mendiri