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1079 LA CONNAISSANCE ET LE REEL

Publié le 26/09/2014 à 06:12 par cafenetphilosophie Tags : extrait image centerblog monde background mode histoire dieu nature

 Rubrique" Le statut de la raison". Suite du billet N° 1072.

 

Extrait de l'ouvrage "Philosophie pour tous"Tome III, Edilivre, A. Mendiri

 

Prochain billet demain 27 septembre ( Cours de philosophie)

 

  Nous avons examiné lors du dernier billet réfléchissant sur les sources de la connaissance sur les conditions d’exercice des organes des sens, de la raison et de l’intuition. Dans les trois cas, la connaissance humaine semblait exiger l’union intime du corps et de l’âme ou de l’esprit. Il n’y a pas de connaissance brute fournie par les organes des sens puisque ceux-ci se voient indissociables des informations fournies par l’esprit, en l’occurrence nos savoirs, nos croyances, nos dispositions d’esprit. De même, la raison pure, la raison qui ne fonctionne que sur des concepts dont on ne peut valider la réalité de leur objet ou de leur contenu (par exemple sur l’idée de   Dieu) aboutissent-elles à un discours creux, invérifiable et enfermé dans le seul monde de l’idée ou de l’imagination rationnelle du métaphysicien. Le discours est cohérent, rigoureux mais ne reflète que le monde intérieur ou la construction du sujet qui l’élabore, sans prise vérifiable sur le réel effectif. Enfin, l’intuition pure, l’intuition qui ne serait que de l’ordre de l’intellect tombe-t-elle sous les mêmes critiques que celles prononcées contre la raison pure, avec pour accusation aggravante que son existence même est sujette à caution.

    La connaissance humaine vise bien entendu une forme de vérité, si nous entendons par vérité un jugement qui soit  l’expression la plus fidèle possible de la réalité évoquée. Certes, une telle définition de la vérité se heurte immédiatement à deux interrogations critiques : le sujet humain ne pouvant sortir de son propre esprit n’est pas à même de contrôler si cette correspondance entre son jugement et le réel est effective. La science expérimentale propose bien une forme de vérification « objective » (c’est-à-dire indépendante des particularismes d’un sujet donné) et qui, à ce titre s’impose à tous les sujets. Mais comme nous avons eu l’occasion de l’aborder en son temps, nul ne sait s’il s’agit d’une manière humaine d’interpréter le réel en question ou bien le dévoilement, même approximatif, de ce réel. Telle est notre deuxième interrogation critique. De plus et quoiqu’il en soit, nos explications ou théories demeurent provisoires dans la mesure où elles ne prennent en compte que certains aspects de ce réel et des aspects fort restreints, et ce, notamment, en fonction de nos moyens techniques d’investigation.

 

   Enfin la connaissance intuitive mobilisant à la fois le corps et l’esprit, telle que Pascal nous en offrait un excellent exemple lorsqu’il nous faisait remarquer que nous avons la certitude intérieure que nous sommes vraiment à l’état de veille et non en train de rêver et ce, en s’appuyant immédiatement et sans l’aide de raisonnements sur « un je ne sais quoi » aurait précisé Jankélévitch (XX° siècle), demeure-t-elle purement subjective ou à tout le moins ne repose-t-elle pas sur des critères objectifs universels, partageables et énonçables de manière explicite.

   Cependant, dans les trois cas évoqués, à savoir celui des connaissances délivrées par les organes des sens, de la raison et de l’intuition, peut se dégager un point commun que nous avons mis déjà en exergue, à savoir que l’on peut évoquer le réel dès lors que les réalités suggérées résistent à notre imagination et donc aux seules fantaisies de notre univers intérieur. De ce point de vue, nous pouvons parler à bon droit d’un réel pratique , d’un réel expérimental ou même d’un réel intuitif si les intuitions mises en avant sont susceptibles de se distinguer des seuls désirs du sujet concerné.

    Certes, dans les trois cas, le réel en question et donc la forme de vérité dégagée, demeurent-ils sujets à interrogation quant à leur véritable portée, leur nature, leur relativité. Très certainement que ces trois formes de vérité correspondant à ces trois sources de la connaissance expriment-elles les limites et la finitude de la condition humaine. Ces formes de connaissance doivent être davantage l’expression de notre mode de rapport spécifique et limité à la réalité que le témoignage de la réalité elle-même. Quelle que soit leur validité éventuelle et respective, ces formes de connaissances restent vraisemblablement enfermées dans les étroites frontières de nos capacités biologiques d’abord et de la contingence, des hasards et des limites actuelles de notre histoire culturelle ensuite. Cette double relativité qui frappe notre connaissance nous contraint à rester prisonnier d’un monde humain et ne peut nous proposer qu’une lointaine analogie avec la vérité absolue, si vérité absolue il y a. Nous reviendrons, notamment, sur cette dernière question, très prochainement.

A. Mendiri