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NATURE HUMAINE ET CONDITION HUMAINE.

Publié le 31/03/2012 à 08:38 par cafenetphilosophie Tags : extrait homme chez dieu nature animal

 Extrait du "Cours de philosophie" d'Albert Mendiri, Chap 2 "Qu'est-ce que l'homme?" P45-46 

 

 L'homme est un être culturel. Dépourvu d'instints, ses comportements ne sont pas commandés par sa nature biologique. A supposer qu'il dispose de prédispositions propres à l'espèce en la matière, c'est la civilisation qui modèle l'homme en fonction de ses valeurs. Néanmoins, il est possible de faire l'hypothèse d'une nature morale, d'un idéal à atteindre, cet idéal étant commun à tous les hommes car non créé par eux mais simplement dévoilé à leur réflexion. A ce titre, cet  idéa estl transcendant et définit ce que doit être l'homme afin d'être digne d'être appelé tel.

   Cependant, l'affirmartion d'une transcendance relève d'une conviction, d'une manière de concevoir la réalité et non d'un simple constat. C'est ainsi qu'à cette conviction, on peut lui opposer une autre conviction radicalement différente. JP Sartre refuse l'hypothèse d'un Dieu mais également d'un idéal transcendant dévoilé par la raison. Etre raisonnable au sens où l'entend Platon par exemple peut être un libre choix d'un sujet conscient, ce n'est pas une exigence enracinée dans la nature des choses.

   S'il n'y a aucune transcendance, qu'elle soit de nature religieuse ou issue de la raison, alors l'homme n'est au départ, a priori, rien de particulier. C'est l'homme ou plutôt sa conscience radicalement libre qui devront inventer l'homme, qui devront décider ce qu'il doit être, bref qui décideront de son essence. JP Sartre exprime cela en proclamant que chez l'homme, "l'existence précède l'essence". Ce n'est pas le cas d'un objet fabriqué, celui-ci incarnant dans une matière l'idée de l'artisan qui l'a réalisé; ce n'est pas le cas de l'animal qui doit obéir à ce que sa nature biologique a prévu pour lui. Dans ces deux cas, l'essence, c'est-à-dire les caractéristiques originales, spécifiques qui définissent les réalités en question, précèdent leur existence.

   Si on nie la transcendance, l'idée de nature humaine, l'idée d'un homme universel défini a priori perdent tout leur sens. Etre humaniste ne consiste plus à prendre pour modèle un idéal transcendant mais à inventer l'homme tel qu'on voudrait qu'il soit. Cet homme inventé exprimera la manière particulière d'assumer les caractéristiques du milieu dans lequel le sujet évolue et qui, au-delà de leur diversité, comportent trois points communs incontournables: l'homme naît sans l'avoir demandé; il vit avec autrui, il est appelé à mourir. Ces points communs définissent la "condition universelle" de l'homme.

   De plus, nous verrons que Sartre considère que l'homme inventé par l'homme a vocation à incarner une manière d'être universelle, car chacun de nous étant condamné à vivre avec autrui, l'idée que nous nous forgeons de l'homme est inévitablement celle des relations mutuelles que nous devons entretenir entre nous, dessinant par là même un homme universel. Mais le refus d'un universel transcendant conduit en la matière à une impasse, car comment trancher entre les pluralités de figures universelles inventées par les innombrables consciences libres?