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24.12.2025
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L'homme est un être original, complexe et à vrai dire inconnu. A ce jour, ni les religions, ni les doctrines philosophiques, ni la science contemporaine n'ont de réponses assurées à cette question simple et redoutable: Qu'est-ce que l'homme? Certes, le biologiste pourra évoquer avec éloquence les critères distinctifs de l'espèce humaine par rapport aux autres espèces. Sa carte chromosomique ne possède plus guère de mystère pour lui; son cerveau, continent d'une extraordinaire complexité, est de mieux en mieux connu même si l'étendue de notre ignorance est bien plus grande encore. Mais il s'agit là de caractéristiques physiques.
Sur le plan comportemental, personne ne contestera l'absence ou la quasi-absence de savoirs innés ou d'instincts. Tout vient disent certains de l'éducation. L'homme n'est qu'un homme culturel. Pourtant, la tradition philosophique classique, depuis les philosophes Grecs comme Platon et Aristote ont attribué à l'homme une nature. Celle-ci est constituée par la raison. L'homme se définirait par la raison et par ses capacités à éclairer notre action. La raison proclamait Descartes "est une lumière naturelle". Il ne s'agit pas de la raison calculatrice, celle qui permet d'être le plus rationnel possible dans l'action, par exemple en accomplissant un crime parfait. Il s'agit de la raison qui gouverne l'action humaine en lui fixant les fins, les objectifs de son action afin d'être le plus heureux possible et afin de vivre en bonne intelligence avec les autres au sein de la société, et ce dans notre intérêt bien compris puisque nous sommes tributaires de la vie sociale.
Pour les intellectuels et philosophes de cette époque et qui ont été largement repris par toute la tradition philosophique rationaliste pendant près de deux millénaires, l'homme appartient à l'Etre, disons à la nature pour faire plus simple, et il est donc impensable que cette nature ne lui ait pas transmis des normes de comportement afin d'être vraiment humain. La seule différence avec l'animal, mais cette différence est capitale, l'homme, contrairement à la fourmi, peut choisir d'obéir ou non à de telles exigences. Bref, ce qui caractérise l'homme, au-delà des lumières que peut lui transmettre la raison, c'est la possibilité de choisir d'être ou non en accord avec cette raison. Nous pourrions appeler une telle capacité de choix la liberté mais à vrai dire l'authentique liberté consiste à faire son bien, c'est-à-dire ce qu'on veut profondément, mais non de suivre aveuglément nos passions, nos désirs immédiats, ce qui nous plaît, par ignorance de son bien authentique.
Cette ignorance provient d'une cause très simple: la raison a pour vocation, selon Platon, de "tenir le gouvernail". Les errements commencent lorsque la raison ne commande plus, ne tient plus le gouvernail mais se met au service des désirs ou des passions irrationnelles, comme c'est le cas concernant le crime parfait.
Mais cette conception de l'homme se heurte à plusieurs difficultés: en premier lieu, elle ne permet pas de résoudre tous les problèmes rencontrés; en second lieu, il s'agit in fine d'une croyance. Nul n'est en mesure de nous assurer, de démontrer que la raison est à même de nous dévoiler les normes permettant de savoir ce qui est naturellement humain ou non. Car, qui peut nous assurer que la démesure, l'excès ne valent pas autant que la sagesse liée à la mesure ou au juste milieu? Que ce choix est une affaire de conviction et qu'il est à ce titre purement subjectif?
Certes, la raison nous rappelle que nous sommes des êtres sociaux; que nous devons tout à nos éducateurs et à notre civilisation, au langage,au développement de la pensée, aux valeurs morales, au sens civique et ainsi de suite. En ce sens, la démesure pourrait remettre en cause ces liens sociaux vitaux et en conséquence la raison nous interdit, de manière fondée, cette voie, dans notre intérêt bien compris.
Seulement, il y a un risque à suivre cette voie en toutes circonstances. Car ce serait un glissement vers une attitude purement utilitariste. J'accomplis telle ou telle action non parce que je le dois, non de manière désintéressée, seulement au nom de la valeur de la personne humaine, mais parce que cela est utile à la société et donc en fin de compte à moi-même.
Il conviendra donc d'approfondir cette réflexion sur le rôle et la légitimité de la raison mais également sur les fondements d'une autre racine de notre civilisation, à savoir nos racines chrétiennes.
NB: Les lecteurs intéressés par les publications de l'auteur du blog pourront consulter la rubrique "Informations sur le blog" billet N° 1