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Rubrique "Cours: qu'est-ce que l'homme?". Suite du billet N°5076.
Extrait de Manuel de Philosophie, A.MENDIRI, Amazon
Prochain billet demain dimanche 28 septembre.
Lors du précédent billet nous avions exposé un extrait du "Cours de philosophie" relatif aux rôles respectifs de l'hérédité et du milieu concernant les comportements de l'homme. Nous allons préciser cette question en exposant ce jour un extrait de l'ouvrage de L. Malson "Les enfants sauvages" mettant en évidence, selon cet auteur, l'absence d'hérédité psychologique chez l'homme.
« Le comportement, chez l'homme, ne doit pas à l'hérédité spécifique ce qu'il lui doit chez l'animal. Le système de besoins et de fonctions biologiques...apparente l'homme à tout être animé sans le caractériser, sans le désigner comme membre de l' "espèce humaine". En revanche cette absence de déterminations particulières est parfaitement synonyme d'une présence de possibles indéfinis. A la vie close, dominée et réglée par une "nature donnée", se substitue ici l'existence ouverte, créatrice et ordonnatrice d'une "nature acquise". Ainsi, sous l'action de circonstances culturelles, une pluralité de types sociaux et non un seul type spécifique pourront-ils apparaître, diversifiant l'humanité selon le temps et l'espace. Ce que l'analyse même des similitudes retient de commun chez les hommes c'est une structure de possibilités... qui ne peut passer à l'être sans un contexte social, quel qu'il soit. Avant la rencontre d'autrui...l'homme n'est rien que des virtualités...
Le problème de la nature humaine, c'est en somme celui de l'hérédité psychologique, car si l'hérédité biologique est un fait aussi clair que le jour, rien n'est plus contestable que la transmission par le germe de "propriétés" définies, décelables, dans l'ordre de la connaissance et de l'affectivité - donc de l'action- ordre où l'humanité justement se laisse reconnaître. Le naturel, en l'homme, c'est ce qui tient à l'hérédité, le culturel c'est ce qui tient à l'héritage...
Il n'est pas facile, déjà, de fixer les frontières du naturel et du culturel dans le domaine purement organique. La taille, le poids de l'enfant, par exemple, sont sous la dépendance de potentialités héréditaires, mais aussi de conditions d'existence plus ou moins favorables qu'offrent le niveau et le mode de civilisation. Que la nourriture, la lumière, la chaleur- mais aussi l'affection- viennent à manquer et le schéma idéal de développement se trouve gravement perturbé. Dans le domaine psychologique les difficultés d'un clivage rigoureux entre le naturel et le culturel deviennent de pures et simples impossibilités. La vie biologique a des conditions physiques extérieures qui l'autorisent à être et à se manifester, la vie psychologique de l'homme des conditions sociales qui lui permettent de surgir et de se perpétuer. Chez l'animal (du reste, de moins en moins nettement au fur et à mesure que l'observation glisse des espèces inférieures aux espèces supérieures) on voit le comportement lié aux automatismes corporels: l'hérédité des instincts n'est au fond qu'une autre désignation de l'hérédité physiologique. Chez l'homme, le concept d'hérédité psychologique, au contraire, si l'on entend par là une transmission interne d'idées, de sentiments et de vouloirs, et quels que soient les processus organiques qu'on imagine à leur source, perd toute signification concevable. »
Ces analyses ne doivent pas conduire à minimiser à l'extrême le rôle de l'hérédité. Il est vrai que la science actuelle n'a décelé aucun gène du caractère par exemple, si on entend par caractère la manière habituelle et spontanée de se comporter. Pourtant les cas de ressemblances troublantes entre lointains aïeux etenfantsn'étant jamais entrés en contact n'est pas rare. De même est-il difficile de refuser que les inégalités corporelles, patentes dans tous les domaines et concernant tous les organes, s'arrêtent par miracle au cerveau. Comment expliquer par exemple le génie précoce de Mozart uniquement par les effets de l'éducation? A l'inverse, il va de soi que si Mozart n'avait pas évolué au sein d'un milieu privilégié notamment sur le plan musical, jamais son talent ne se serait exprimé.