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· 289. INCONSCIENT PSYCHIQUE ET CONNAISSANCE DE SOI.
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Date de création : 26.02.2011
Dernière mise à jour :
19.11.2025
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Rubrique "Libres commentaires liturgiques, Année I" (N°44). Suite du billet N°3475.
Extrait de "Commentaires philosophiques des textes de la liturgie catholique, Année I", A.Mendiri, Amazon, 08 €
Prochain billet demain lundi 05 octobre.
TEXTES :
Livre d'Isaïe(I s 5, 1-7)
Je chanterai pour mon ami le chant du bien-aimé à sa vigne. Mon ami avait une vigne sur un coteau plantureux. Il en retourna la terre et en retira les pierres, pour y mettre un plant de qualité. Au milieu, il bâtit une tour de garde et creusa aussi un pressoir. Il en attendait de beaux raisins, mais elle en donna de mauvais. Et maintenant, habitants de Jérusalem, hommes de Juda, soyez donc juges entre moi et ma vigne ! Pouvais-je faire pour ma vigne plus que je n'ai fait ? J'attendais de beaux raisins, pourquoi en a-t-elle donné de mauvais ? Eh bien, je vais vous apprendre ce que je vais faire de ma vigne : enlever sa clôture pour qu'elle soit dévorée par les animaux, ouvrir une brèche dans son mur pour qu'elle soit piétinée. J'en ferai une pente désolée ; elle ne sera ni taillée ni sarclée, il y poussera des épines et des ronces ; j'interdirai aux nuages d'y faire tomber la pluie. La vigne du Seigneur de l'univers, c'est la maison d'Israël. Le plant qu'il chérissait, ce sont les hommes de Juda. Il en attendait le droit, et voici l'iniquité ; il en attendait la justice, et voici les cris de détresse.
Lettre de saint Paul Apôtre aux Philippiens(Ph 4, 6-9)
Frères, ne soyez inquiets de rien, mais, en toute circonstance, dans l'action de grâce priez et suppliez pour faire connaître à Dieu vos demandes. Et la paix de Dieu, qui dépasse tout ce qu'on peut imaginer, gardera votre cœur et votre intelligence dans le Christ Jésus. Enfin mes frères, tout ce qui est vrai et noble, tout ce qui est juste et pur, tout ce qui est digne d’être aimé et honoré, tout ce qui s'appelle vertu et qui mérite des éloges, tout cela, prenez-le à votre compte. Ce que vous avez appris et reçu, ce que vous avez vu et entendu de moi, mettez-le en pratique. Et le Dieu de la paix sera avec vous.
Évangile selon saint Matthieu(Mt 21, 33-43)
Jésus disait aux chefs des prêtres et aux pharisiens : « Écoutez une autre parabole : Un homme était propriétaire d'un domaine ; il planta une vigne, l'entoura d'une clôture, y creusa un pressoir et y bâtit une tour de garde. Puis il la donna en fermage à des vignerons, et partit en voyage. Quand arriva le moment de la vendange, il envoya ses serviteurs auprès des vignerons pour se faire remettre le produit de la vigne. Mais les vignerons se saisirent des serviteurs, frappèrent l'un, tuèrent l'autre, lapidèrent le troisième. De nouveau, le propriétaire envoya d'autres serviteurs plus nombreux que les premiers ; mais ils furent traités de la même façon. Finalement, il leur envoya son fils, en se disant : 'Ils respecteront mon fils.' Mais, voyant le fils, les vignerons se dirent entre eux : 'Voici l'héritier : allons-y ! tuons-le, nous aurons l'héritage !' Ils se saisirent de lui, le jetèrent hors de la vigne et le tuèrent. Eh bien, quand le maître de la vigne viendra, que fera-t-il à ces vignerons ? On lui répond : « Ces misérables, il les fera périr misérablement. Il donnera la vigne en fermage à d'autres vignerons, qui en remettront le produit en temps voulu. » Jésus leur dit : « N'avez-vous jamais lu dans les Écritures : La pierre qu'ont rejetée les bâtisseurs est devenue la pierre angulaire. C'est là l'œuvre du Seigneur, une merveille sous nos yeux ! Aussi, je vous le dis : Le royaume de Dieu vous sera enlevé pour être donné à un peuple qui lui fera produire son fruit. »
COMMENTAIRE :
« La vigne du Seigneur de l'univers, c'est la maison d'Israël. Le plant qu'il chérissait, ce sont les hommes de Juda. Il en attendait le droit, et voici l'iniquité » (Isaïe) ; « ne soyez inquiets de rien, mais, en toute circonstance… priez… Et la paix de Dieu… gardera votre cœur et votre intelligence dans le Christ… tout ce qui est digne d’être aimé… prenez-le à votre compte… Et le Dieu de la paix sera avec vous. » (St Paul) ; « Un… propriétaire… planta une vigne…la donna en fermage à des vignerons…envoya ses serviteurs…pour se faire remettre le produit de la vigne… Finalement, il leur envoya son fils ! 'Ils…le tuèrent…quand le maître de la vigne viendra, que fera-t-il à ces vignerons ? …il les fera périr misérablement. (St Matthieu).
L’unité de ces différents extraits bibliques ne saute pas aux yeux. Pourtant, cette unité est bien là. De quoi s’agit-il ? Il est fait état de l’Alliance proposée par Dieu aux hommes. Quelle est la justification et la nature de cette Alliance ? Les hommes sont présentés dès les livres de la Genèse comme étant des créatures « à l’image de Dieu ». Bien entendu, il y a une différence de nature entre les hommes et Dieu car les premiers relèvent de la condition de la finitude et Dieu relève de l’infinitude. Cependant, il y a une parenté ou une filiation possible entre les hommes et Dieu.
En quoi ? En premier lieu, les hommes sont des êtres conscients. Comme toutes les créatures, ils se déploient au sein de l’infini de l’Etre, car rien ne saurait être ni être conçu en-dehors de l’infini. Cet infini est donc présent en chacune des créatures. Celles-ci se « dévoilent » cette présence selon leurs modalités propres, leurs caractéristiques propres. Dieu ou l’infini se « dévoile » donc aux hommes selon les modalités de la conscience et de la conscience façonnée au sein d’une culture historique particulière. A ce titre, seuls les hommes peuvent vraiment connaître cette présence ou à tout le moins se poser la question de cette présence éventuelle.
Seul l’Esprit, c’est-à-dire l’homme faisant l’expérience de cette présence et accueillant cette Alliance est le témoin de ce « dévoilement ». Une telle expérience appelle une quête volontaire, une recherche, le désir d’une rencontre, le souci de discerner les « signes » de cette présence. Sinon, l’homme accaparé par le quotidien de sa finitude, enfermé dans les seules préoccupations des exigences pratiques, du bon sens apparent, se repliera, à regret mais avec la conviction d’être à l’abri de toute illusion, sur les seules perspectives offertes par la finitude.
C’est en ce sens que St Paul invite à cette méditation, à cette expérience intérieure, à cette recherche d’un « lien » avec la transcendance qu’on désigne ordinairement par la notion de « prière ». Car c’est la seule voie possible pour se dévoiler ce qui reste masqué aux profanes.
Cette Alliance sera scellée par l’Incarnation de Dieu au sein de la finitude. Dieu se fait finitude, se fait homme tout en conservant sa plénitude afin que la finitude ou l’humanité puisse accéder à cette nouvelle forme de plénitude, à savoir la plénitude sur le mode de la finitude. Mais faut-il encore que cette incarnation soit reconnue et non rangée au rang des fantasmes du désir humain, à ce désir qui engendre l’illusion par excellence. D’ailleurs, le Dieu incarné n’a pas été entendu. Il a même été condamné et crucifié pour de multiples raisons ou plus précisément au nom de passions humaines diverses et mêlées (politiques, religieuses) où les enjeux de pouvoir ont supplanté le véritable sens et la véritable portée de sa mission.
A.Mendiri