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3022 DIEU, SOURCE DE RENAISSANCE

Publié le 30/06/2019 à 06:05 par cafenetphilosophie Tags : background pouvoir sur vie moi monde roman plat homme chez saint femme mort création center dieu demain nature message enfant livre maison

 

 

Rubrique "Libres commentaires liturgiques". Suite du billet N°3015.

 

Extrait de "Commentaires liturgiques de textes de la liturgie catholique, Année 3", A.Mendiri, Amazon.

 

Prochain billet demain lundi 01 juillet.

 

 

TEXTES :

 

Premier livre des Rois (1 R 17, 17-24)

 

 En ces jours-là, le fils de la femme chez qui habitait le prophète Élie tomba malade ; le mal fut si violent que l’enfant expira.     Alors la femme dit à Élie : « Que me veux-tu, homme de Dieu ? Tu es venu chez moi pour rappeler mes fautes et faire mourir mon fils ! »     Élie répondit : « Donne-moi ton fils ! » Il le prit des bras de sa mère, le porta dans sa chambre en haut de la maison et l’étendit sur son lit.  Puis il invoqua le Seigneur : « Seigneur, mon Dieu, cette veuve chez qui je loge, lui veux-tu du mal jusqu’à faire mourir son fils ? »     Par trois fois, il s’étendit sur l’enfant en invoquant le Seigneur : « Seigneur, mon Dieu, je t’en supplie, rends la vie à cet enfant ! »  Le Seigneur entendit la prière d’Élie ; le souffle del’enfant revint en lui : il était vivant !  Élie prit alors l’enfant, de sa chambre il le descendit dans la maison, le remit à sa mère et dit : « Regarde, ton fils est vivant ! »     La femme lui répondit : « Maintenant je sais que tu es un homme de Dieu, et que, dans ta bouche, la parole du Seigneur est véridique. »

 

Lettre de saint Paul apôtre aux Galates (Ga 1, 11-19)

 

 Frères, je tiens à ce que vous le sachiez, l’Évangile que j’ai proclamé n’est pas une invention humaine.  Ce n’est pas non plus d’un homme que je l’ai reçu ou appris, mais par révélation de Jésus Christ.     Vous avez entendu parler du comportement que j’avais autrefois dans le judaïsme : je menais une persécution effrénée contre l’Église de Dieu, et je cherchais à la détruire.     J’allais plus loin dans le judaïsme que la plupart de mes frères de race qui avaient mon âge, et, plus que les autres, je défendais avec une ardeur jalouse les traditions de mes pères.  Mais Dieu m’avait mis à part dès le sein de ma mère ; dans sa grâce, il m’a appelé ; et il a trouvé bon     de révéler en moi son Fils, pour que je l’annonce parmi les nations païennes. Aussitôt, sans prendre l'avis de personne, sans même monter à Jérusalem pour y rencontrer ceux qui étaient Apôtres avant moi, je suis parti pour l’Arabie et, de là, je suis retourné à Damas. Puis, trois ans après, je suis monté à Jérusalem pour faire la connaissance de Pierre, et je suis resté quinze jours auprès de lui.     Je n’ai vu aucun des autres Apôtres sauf Jacques, le frère du Seigneur.

 

 Évangile selon saint Luc(Lc 7, 11-17)

 

 En ce temps-là, Jésus se rendit dans une ville appelée Naïm. Ses disciples faisaient route avec lui, ainsi qu’une grande foule.  Il arriva près de la porte de la ville au moment où l’on emportait un mort pour l’enterrer ; c’était un fils unique, et  sa mère était veuve. Une foule importante de la ville accompagnait cette femme.     Voyant celle-ci, le Seigneur fut saisi de compassion pour elle et lui dit : « Ne pleure pas. »     Il s’approcha et toucha le cercueil ; les porteurs s’arrêtèrent, et Jésus dit : « Jeune homme, je te l’ordonne, lève-toi. »   Alors le mort se redressa et se mit à parler. Et Jésus le rendit à sa mère.     La crainte s’empara de tous, et ils rendaient gloire à Dieu en disant : « Un grand prophète s’est levé parmi nous, et Dieu a visité son peuple. »     Et cette parole sur Jésus se répandit dans la Judée entière et dans toute la région.

 

COMMENTAIRE :

 

 « …rends la vie à cet enfant ! » Le Seigneur entendit la prière d’Élie ; le souffle de l’enfant revint en lui » (Premier livre des Rois) ; « L’Évangile…n’est pas une invention humaine.  Ce n’est pas non plus d’un homme que je l’ai reçu mais…de Jésus Christ…trois ans après, je suis monté à Jérusalem pour faire la connaissance de Pierre » (St Paul) ; « Jeune homme, je te l’ordonne, lève-toi.  Alors le mort se redressa et se mit à parler. » (St Luc) 

 

 Pris à la lettre, les textes du jour, tout au moins l’extrait du Premier livre des Rois et l’Evangile de Luc, relatent des miracles opérés par le prophète Elie et par Jésus de Nazareth. L’interprétation que nous allons proposer risque d’éveiller les soupçons de certains de nos lecteurs concernant notre apparente allergie aux récits des miracles. Il nous faut donc rappeler quelques préalables en la matière. Car, formellement, ces deux personnages bibliques accomplissent un miracle et le plus spectaculaire qui soit puisqu’il s’agit de ramener à la vie une personne déclarée morte. Comme nous l’avons déjà dit, nous ne sommes pas hostiles à la notion même de miracle si on entend par là un phénomène qui se produit en contradiction avec les lois ordinaires de la nature. Il ne s’agit nullement en l’occurrence d’une concession faite à une supposée irrationalité de type religieux mais cette acceptation de ce que l’on désigne comme miracle est fondée sur notre conviction philosophique selon laquelle l’Etre, ce qui est vraiment au-delà des apparences, est fondamentalement contingent. Cela signifie que tous les êtres qui le constituent sont contingents ou non nécessaires, à la fois dans leur présence même à l’Etre et dans leurs caractéristiques ainsi que les lois qui ont permis leur émergence à l’Etre. Cela ne signifie pas que nous nions le principe du déterminisme selon lequel les mêmes causes, dans les mêmes conditions, produisent les mêmes effets et donc par conséquent que nous ne reconnaissions pas l’idée même de lois de la nature. Seulement ces lois, à l’image de toutes les caractéristiques ou de tous les êtres de la réalité, sont contingentes. D’ailleurs l’énoncé même du principe du déterminisme éclaire cette contingence car que les mêmes causes puissent produire les mêmes effets est conditionné à la présence des mêmes conditions. Or ces conditions sont contingentes, variées, multiples et lorsque se présente un écart trop important par rapport aux conditions habituelles de surgissement d’un phénomène, de nouvelles lois peuvent émerger de manière furtive, éphémère, exceptionnelle. Bien entendu, par essence ou par nature, l’Etre étant mémoire, dépassement dans la conservation de ce qui précède, de tels écarts importants s’avèrent forcément marginaux.

 

 Cependant, concernant les « miracles « relatés dans les textes du jour, nous nous permettons de rappeler qu’aujourd’hui encore, après trois siècles de science moderne, nous sommes toujours incapables de donner une définition rigoureuse de la mort ou plus précisément d’établir de manière certaine les critères permettant d’assurer qu’une personne est bien morte. Ces critères ont évolué depuis l’arrêt du cœur il y a quelques années à l’encéphalogramme plat retenu de nos jours. Excepté que les phénomènes dits de « mort imminente » ou NDE remettent en cause le caractère incontestable de ce dernier critère puisqu’il semble établi que des phénomènes psychiques puissent avoir lieu de manière claire et assurée, notamment sur le plan perceptif, alors que l’encéphalogramme est déclaré plat. La seule chose dont nous soyons à peu près certains, c’est qu’au-delà d’une certaine durée, l’être déclaré mort ne semble plus pouvoir revenir à la vie de manière naturelle ou artificielle et ce, de manière irréversible.

 

 En conséquence, la première question critique que nous devons nous poser porte sur la mort effective et irréversible des personnes ramenées à la vie par Elie ou Jésus. En second lieu, une confusion doit être évitée : il ne s’agit pas ici d’une résurrection telle que les Evangiles l’évoque concernant le Christ au matin de Pâques, trois jours après sa mort. Car dans ce cas, il ne s’agit pas d’un cadavre ou supposé tel qui recouvre la vie mais d’un être autre, possédant d’autres lois que celles que nous connaissons et qui se présente comme dépassement dans la conservation de l’être qui est mort, qui se déploie comme émergence d’un stade nouveau et supérieur de développement des caractéristiques familières et connues de notre monde. Pâques est par essence « passage » à un autre monde et non un retour en arrière dans l’ancien monde.

 

 Ce geste du Christ a donc une valeur symbolique et un sens théologique. Ce geste est un « signe », terme utilisé par les Evangiles afin de qualifier ce que nous appelons ordinairement un miracle. Un « signe » est l’irruption d’un phénomène qui n’est peut-être pas ni même sans doute pas contraire aux lois possibles de la nature mais qui est porteur d’un sens religieux, d’un sens qui nous relie à la transcendance et au message qu’est censé délivrer cette transcendance que nous portons tous potentiellement en nous et qui fait dire à St Paul dans son épître, que les « révélations » de cette présence ne sont pas « des inventions humaines ».

 

  De quoi s’agit-il ? Il s’agit de rappeler deux choses fondamentales sur le plan théologique : en premier lieu que Dieu, comme source et fondement de toutes choses, est maître de la vie et de la mort ; notre présence à l’Etre et notre maintien à l’Etre ne sont possibles que par sa libre décision qu’il en soit ainsi ; en second lieu, que Dieu est non seulement la libre et gratuite source de la naissance du monde ou de la création et donc de chacun de nous mais qui plus est la libre et gratuite source de la renaissance de ce monde et de nous-mêmes par-delà notre finitude apparemment et par essence insurmontable si celle-ci se réduit à ses seules caractéristiques. Tel est le message profond, selon nous, de ces textes.

A.Mendiri