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1401 MARIE, LIBRE MEDIATRICE DE LA REDEMPTION

Publié le 15/08/2015 à 06:08 par cafenetphilosophie Tags : image vie moi monde background homme roman amour chez femme mort mode histoire création dieu nature fille femmes enfant pouvoir rouge

 

 

Rubrique "Libres commentaires liturgiques".

 

Prochain billet demain dimanche 16 août (Libres commentaires liturgiques)

 

TEXTES :

Apocalypse de saint Jean(Ap 11, 19a ; 12, 1-6a.10ab)

 

Le sanctuaire de Dieu, qui est dans le ciel, s’ouvrit,   et l’arche de son Alliance apparut dans le Sanctuaire.  Un grand signe apparut dans le ciel : une Femme, ayant le soleil pour manteau, la lune sous les pieds, et sur la tête une couronne de douze étoiles.     Elle est enceinte, elle crie, dans les douleurs et la torture d’un enfantement.     Un autre signe apparut dans le ciel : un grand dragon, rouge feu,
avec sept têtes et dix cornes, et, sur chacune des sept têtes, un diadème.     Sa queue, entraînant le tiers des étoiles du ciel, les précipita sur la terre. Le Dragon vint se poster devant la femme qui allait enfanter, afin de dévorer l’enfant dès sa naissance.     Or, elle mit au monde un fils, un enfant mâle, celui qui sera le berger de toutes les nations, les conduisant avec un sceptre de fer. L’enfant fut enlevé jusqu’auprès de Dieu et de son Trône,     et la Femme s’enfuit au désert, où Dieu lui a préparé une place.     Alors j’entendis dans le ciel une voix forte, qui proclamait : Main- tenant voici le salut, la puissance et le règne de notre Dieu,
voici le pouvoir de son Christ ! »



 

 

Première lettre de saint Paul Apôtre aux Corinthiens(1 Co 15, 20-27a)

 

Frères, le Christ est ressuscité d’entre les morts,
lui, premier ressuscité parmi ceux qui se sont endormis.     Car, la mort étant venue par un homme, c’est par un homme aussi que vient la résurrection des morts.     En effet, de même que tous les hommes meurent en Adam, de même c’est dans le Christ que tous recevront la vie,     mais chacun à son rang : en premier, le Christ,
et ensuite, lors du retour du Christ, ceux qui lui appartiennent.     Alors, tout sera achevé, quand le Christ remettra le pouvoir royal à Dieu son Père, après avoir anéanti, parmi les êtres célestes, toute Principauté, toute Souveraineté et Puissance.     Car c’est lui qui doit régner jusqu’au jour où Dieu aura mis sous ses pieds tous ses ennemis.     Et le dernier ennemi qui sera anéanti, c’est la mort,     car il a tout mis sous ses pieds.


    

Évangile selon saint Luc(Lc 1, 39-56)

 

En ces jours-là, Marie se mit en route et se rendit avec empressement vers la région montagneuse, dans une ville de Judée.     Elle entra dans la maison de Zacharie et salua Élisabeth.     Or, quand Élisabeth entendit la salutation de Marie, l’enfant tressaillit en elle. Alors, Élisabeth fut remplie d’Esprit Saint,     et s’écria d’une voix forte : « Tu es bénie entre toutes les femmes, et le fruit de tes entrailles est béni.     D’où m’est-il donné que la mère de mon Seigneur  vienne jusqu’à moi ?     Car, lorsque tes paroles de salutation sont parvenues à mes oreilles, l’enfant a tressailli d’allégresse en moi.     Heureuse celle qui a cru à l’accomplissement des paroles qui lui furent dites de la part du Seigneur. »     Marie dit alors : « Mon âme exalte le Seigneur,     exulte mon esprit en Dieu, mon Sauveur !     Il s’est penché sur son humble servante ; désormais tous les âges me diront bienheureuse.     Le Puissant fit pour moi des merveilles ; Saint est son nom !     Sa miséricorde s’étend d’âge en âge sur ceux qui le craignent.
    Déployant la force de son bras, il disperse les superbes.     Il renverse les puissants de leurs trônes, il élève les humbles.     Il comble de biens les affamés, renvoie les riches les mains vides.     Il relève Israël son serviteur, il se souvient de son amour,     de la promesse faite à nos  pères, en faveur d’Abraham et sa descendance à jamais. »     Marie resta avec Élisabeth environ trois mois,
puis elle s’en retourna chez elle.

 

COMMENTAIRES :

 

Ce jour célèbre une fête essentiellement catholique et dans une moindre mesure orthodoxe consistant à faire de cette jeune fille de Palestine appelée Marie un personnage central du mystère chrétien dit de l’Incarnation. Cela suscite, comme on le sait, des interrogations et des réserves dans les milieux protestants ou a fortiori l’étonnement critique chez les observateurs étrangers à la foi chrétienne et à la foi en général. En effet, ce personnage évangélique peut, à tort, apparaître comme remplissant une fonction quasi divine et surtout un rôle envahissant dans la liturgie ou l’expression de la foi chrétienne chez maints croyants.

 

De quoi s’agit-il ? Marie n’est pas une déesse, c’est-à-dire un être ayant un statut divin. Elle appartient totalement à la création, à l’humanité, au monde de la finitude. Mais elle joue un rôle central concernant le mystère dit de l’Incarnation. Rappelons que ce « mystère » consiste à proclamer que Dieu s’est fait homme afin que l’homme puisse accéder et partager la condition divine. La création, l’Etre de finitude sont, par essence, par nature profonde et initiale, enfermée au sein des frontières étroites et insurmontables de la finitude. Mais ce qui est impossible à la finitude est possible à Dieu. Celui-ci peut faire en sorte que la finitude soit en capacité de surmonter les frontières de la finitude  et au-delà soit en mesure de partager librement la plénitude divine offerte ou plus précisément la nouvelle forme de plénitude introduite par le Dieu incarné, à savoir la plénitude sur le mode de la finitude, accessible aux créatures. Dieu s’est fait finitude tout en conservant sa plénitude afin que cette nouvelle forme de plénitude émerge à l’Etre de manière gratuite. C’est en ce sens que celui que les Evangiles désignent comme étant le Christ est à la fois entièrement  homme ou « Fils de l’homme » et entièrement Dieu ou « Fils de Dieu ».

 

Or cette intrusion de Dieu au sein même de la création et de son histoire ne peut s’effectuer qu’avec le libre assentiment de cette création. Sans quoi, la liberté et donc l’Etre même de la création se verraient violés. Il fallait donc que la création, et plus particulièrement l’humanité puissent donner son assentiment à cette venue de Dieu au sein du monde.  En somme, l’Incarnation de Dieu au sein de l’Etre de finitude exige deux volontés conjointes, celle de Dieu qui en prend librement et gratuitement l’initiative et celle de l’humanité qui y consent et accueille et accorde crédit à cette promesse.

 

Puisque la création et ses lois doivent être respectées, cette venue de Dieu au sein du monde devra suivre les voies ordinaires de la création et passer par un enfantement, une naissance et ultérieurement la mort. Or, l’enfantement ne peut s’effectuer que par la médiation d’une femme appelée à porter cet enfant. Certes, cet enfant devra avoir un père lui-même humain, mais ce père, par nature ne sera pas l’acteur central de sa naissance. Cependant, les lois ordinaires de la nature ne suffisent pas pour faire advenir un être qui est également de nature divine. C’est sur ce point central que Marie doit donner son consentement à une intervention divine afin que le futur enfant ne soit pas seulement un être humain. C’est en ce sens que le « OUI » de Marie requiert un acte de foi aveugle face à un évènement sans nul autre pareil et difficile à saisir et à comprendre clairement par un être humain, qui plus est issu d’un milieu fort modeste. C’est en ce sens qu’à cette paternité spirituelle de Dieu, l’Esprit étant la source divine même de l’acte d’Incarnation, vient s’adjoindre par le Oui de Marie la maternité spirituelle de celle-ci. A ce titre, Marie est bien « mère de Dieu » et co-rédemptrice de  l’humanité, puisque son « Oui » permet la venue du Dieu incarné et par voie de conséquence la libre possibilité pour l’humanité d’accéder à la nouvelle forme de plénitude qui voie toute forme de « Mal » éradiquée, qui accomplit ce qu’on appelle classiquement la Rédemption, à savoir la possibilité pour la finitude de surmonter ses limites et le mal lié à celles-ci.

A. Mendiri